Fièvre catarrhale : "nous sommes dans une période d'explosion des cas", les éleveurs appelés à vacciner leurs animaux

La fièvre catarrhale vient de faire son apparition dans l'Hérault, avec deux foyers confirmés depuis le début de l’année. En 2023, 57 foyers avaient été confirmés dans l’Hérault pour ce variant, selon la préfecture du Département.

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Le Préfet de l’Hérault a réuni, ce vendredi 30 août, les acteurs sanitaires vétérinaires dans le département de l’Hérault, sur la situation sanitaire au regard des différents variants de la fièvre catarrhale ovine et de la maladie hémorragique épizootique qui sévissent actuellement en France.

La maladie hémorragique épizootique (MHE) qui touche les bovins arrive du sud, la fièvre catarrhale qui touche particulièrement les ovins arrive du nord.

Ces maladies transmises entre ruminants , particulièrement les bovins et  les ovins,  par l’intermédiaire de moucherons piqueurs peuvent conduire à des signes cliniques chez les animaux comme de l'hyperthermie, des aphtes, des difficultés de locomotion, pouvant aller jusqu’à la mort chez certains animaux. Ces virus n’affectent pas l’Homme.

À ce jour, le département de l’Hérault n’est pas concerné par le variant 3 de la fièvre catarrhale introduite dans la moitié nord de la France.

Recrudescence 

En revanche, le variant 8 de la fièvre catarrhale en recrudescence dans le sud de la France touche l’Hérault qui recense à ce jour 2 foyers confirmés depuis le début de l’année. En 2023, 57 foyers avaient été confirmés dans l’Hérault pour ce variant.

Un cas de la maladie hémorragique épizootique introduite en France depuis septembre 2023 vient d’être détecté dans l’ouest du département.

Nous sommes dans une période d'explosion des cas car c'est l'automne, on s'y attendait.

François-Xavier Lauch, préfet de l'Hérault

 Et le préfet insiste sur le message qu'il veut faire passer aux éleveurs : "il est important, en cas de signes évocateurs, d’appeler le vétérinaire qui pourra procéder au dépistage des animaux ainsi qu’à la déclaration de ces suspicions pour ces trois maladies auprès de la DDPP, ce qui permet un suivi fin de l’avancée de ces virus. Les frais de visites des vétérinaires et des analyses pour ces trois maladies sont pris en charge par l’État."

" Faire vacciner"

Par ailleurs, le préfet de l’Hérault tient à rappeler qu’il existe un vaccin efficace et disponible pour lutter contre les effets du variant 8 de la fièvre catarrhale ovine. Il incite donc les éleveurs à procéder à la vaccination de leurs animaux pour limiter la progression de ce variant 8 dans le département.

"L'année dernière, j'ai eu une dizaine de cas de brebis positive à la FCO. Trois brebis sont mortes avant que l'on vaccine. Ce qui nous a motivés à vacciner et depuis la vaccination, nous n'avons plus eu de cas de bêtes malades", confie cet éleveur héraultais.

Dans le nord de la France, l'Etat prend en charge la vaccination des animaux atteints du variant 3. 

Ce n'est pas le cas en Occitanie et ce vaccin coûte relativement cher. 

"Cela coûte entre 10 et 15 euros par bête. C'est énorme", note Olivier Gaurenne, président de la coopérative catalane d'élevage, joint par France 3 Occitanie.

Un peu plus d'un millier de bêtes sont mortes depuis début juin dans le département des Pyrénnées-Orientales. Près de 70 exploitations sont touchées.

Les éleveurs catalans réclament que les vaccins soient payés par l'Etat ainsi que des aides pour le renouvellement du cheptel. 

 

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