L'Anses invite à se méfier des coquillages issus de l'étang d'Ingril, à Frontignan, entre Sète et Montpellier. En cause, des biotoxines présentant un possible "risque sanitaire" ont été détectées dans les lagunes médirerranéennes.
Pêcheurs de coquillages dans les lagunes de la Méditerranée... Prudence !
Des toxines, produites par de minuscules algues présentes dans les moules, et qui pourraient présenter un possible risque pour la santé, ont été détectées dans cette zone. En particulier, dans l'étang d'Ingril, à Frontignan.
C'est l'Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, qui a signalé le danger dans un rapport publié mardi 4 juin. L'agence explique qu'il s'agit de pinnatoxines, des biotoxines marines qui s'accumulent dans les coquillages.
Elles causent chez la souris des réactions neurotiques aigues en cas d'ingestion, pouvant conduire au décès en cas d'ingestion à forte dose, et sont donc potentiellement dangereuses pour la santé. Mais chez l'homme, rassure l'Anses, "aucun cas d'intoxication lié aux pinnatoxines n'a été rapporté à ce jour en France ni ailleurs dans le monde".
Evitez la consommation de coquillages de la lagune d'Ingril
Le rapport insiste néanmoins sur "la nécessité d'éviter toute consommation de coquillages" provenant de l'étang d'Ingril. Ces toxines ont également été détectées dans une moindre mesure dans les lagunes voisines de Thau, de Vic, du Prévost, et à Leucate, dans l'Aude, mais aussi sur les côtes atlantiques et corses.
Pas d'inquiétudes : aucune production conchylicole destinée à la commercialisation n'est issue de l'étang d'Ingril. En revanche, des exploitations sont présentes dans l'étang de Thau et de Leucate. L'agence sanitaire recommande de "mettre en place une surveillance régulière" des coquillages à Ingril et à Thau.