Les agriculteurs de l'Hérault vent debout contre l'utilisation de terres agricoles du plateau du Larzac, pour construire des fermes photovoltaïques. La Confédération paysanne s'est mobilisée ce matin, en occupant la société Arkolia Energie à Mudaison pour protester contre le projet SoLarzac.
Une trentaine de membres de la Confédération paysanne ont occupé mercredi, pendant une heure, les locaux de l'entreprise Arkolia Energies. Ils protestent contre un projet de ferme photovoltaïque de 400 hectares dans le Larzac, au coeur d'un site classé au patrimoine de l'Unesco.
Vous occupez nos terres paysannes, nous venons occuper les locaux de votre entreprise...
Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération paysanne souhaitait aussi un échange avec la direction de l'entreprise basée près de Montpellier.
Une porte de l'entreprise a été taguée et des voitures de gendarmerie ont eu leurs pneus crevés, selon l'AFP.
La direction d'Arkolia s'est dit "choquée" par la méthode, arguant qu'une concertation publique est en cours.
"Le débat ne doit pas se dérouler dans ces conditions-là. Il est encadré par la commission nationale du débat public. Il y a, aujourd'hui même, un temps de débat" sur le plateau du Larzac, a déclaré le directeur du développement d'Arkolia Énergies, Antoine Jacob.
Des représentants de la Confédération paysanne y avaient également fait le déplacement.
Les agriculteurs de l'Hérault vent debout contre l'utilisation de terres agricoles du plateau du Larzac, pour construire des fermes photovoltaïques. La Confédération paysanne s'est mobilisée ce matin, en occupant la société Arkolia Energie à Mudaison pour protester contre le projet SoLarzac.
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©F3 LR
Le projet SoLarzac
La concertation autour du projet SoLarzac a démarré le 16 avril dernier et court jusqu'au 23 juillet.
Porté par Arkolia Energies, PME spécialisée dans les énergies renouvelables, le projet, prévu sur un terrain privé au coeur de 4 sites Natura 2000, est contesté par des défenseurs de l'environnement.
Trois scénarios sont envisagés, dont le plus vaste prévoit 320 MW de puissance électrique produite sur 400 hectares des 1.100 hectares du terrain. Le projet représente un investissement de 300 à 600 millions d'euros.
Le dirigeant laisse entendre que cette surface pourrait intéresser d'autres acheteurs "assez loin de la transition énergétique", citant notamment le projet d'un fonds d'investissement américain qui souhaiterait le transformer "en centre d'essai pour des 4x4".
Arkolia Energies évoque des retombées fiscales pour les collectivités locales entre 1,5 million et 3 millions d'euros par an pendant 40 ans. Ce projet pourrait créer entre 30 et 150 emplois.