Même si depuis ce mardi 6h, la vigilance canicule est levée sur toute l'Occitanie, l'inventaire des vignobles brûlés par les fortes chaleurs se poursuit. A 6 semaines des vendanges, l'état des raisins dans l'Hérault et le Gard est préoccupant. Il y aurait 30% de perte en moyenne.
Plusieurs milliers d'hectares de vignes ont été brûlés ou impactés par la canicule, selon le président de la chambre d'agriculture de l'Hérault.
Un gros tiers du département soit plusieurs milliers d'hectares (...) ont été touchés par des températures allant au delà des 41 degrés et jusqu'à 45,9°C à la frontière du Gard et de l'Hérault", a expliqué Jérôme Despey, qui a lancé une première évaluation lundi.
Une cellule d'urgence, avec un numéro d'appel pour les agriculteurs frappés par les conséquences de cette canicule historique, a été mise en place dans l'Hérault pour permettre un recensement définitif et précis des dégâts.
Un inventaire en cours
La chambre d'agriculture travaille notamment sur les cartographies météorologiques pour tenter d'analyser le phénomène qui a conduit des vignes à être comme "brûlées au chalumeau" vendredi, selon l'expression de Jérôme Despey. Ce phénomène a touché le Gard et l'Hérault, a-t-il précisé.
Dans l'Hérault, des maraîchers, notamment des producteurs de melons et des arboriculteurs, ont également été affectés, en particulier des
producteurs de pommes dans l'est du département, mais aussi d'abricots.
La situation est similaire dans le Gard, où des évaluations sont en cours. Deux élevages de poules ont également enregistré une mortalité très élevée dans l'Hérault.
Le ministre de l'agriculture Didier Guillaume doit se rendre dans le Gard vendredi pour une inauguration prévue de longue date mais son programme devrait être consacré aux dégâts causés par la canicule dans le secteur agricole.
Jérôme Despey, viticulteur et numéro 2 de la FNSEA, a visité des vignes victimes de la canicule avec le préfet de l'Hérault, vers Cournonsec, lundi. Il demande notamment le déclenchement du régime des calamités agricoles, un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, une prise en charge des cotisations sociales afin de "faciliter la trésorerie". Mais aussi "des incitations à l'assurance car très peu de viticulteurs sont assurés alors que leur activité est assurable", dit-il.