Montpellier est la 4e ville en termes d’insécurité dans les transports en commun. La municipalité à donc décidé d’agir. Les agents de la TAM sont désormais équipés de caméras-piétons.
Selon un classement établi par le ministère de l'Intérieur, Montpellier serait la 4e ville de France en termes d’insécurité dans les transports.
Une insécurité ressentie chez les femmes
Un triste palmarès, pourtant sur les quais du tram cette insécurité n’est pas ressentie de la même manière en fonction de son genre. “Moi je prends le tram tous les jours pour aller au lycée et je ne m’y suis jamais senti en insécurité”, témoigne un lycéen. “Moi je m’y sens vraiment pas en sécurité”, le contredit une jeune femme. “Il y a toujours trop de monde. On s’y fait pousser, bousculer, il y a parfois des gens qui tombent.” “C’est dangereux surtout pour les jeunes filles et particulièrement tard le soir”, ajoute une femme plus âgée. “Pour les jeunes filles, c’est vraiment dangereux le tram à Montpellier, surtout certaines lignes.”
De nouvelles mesures pour limiter les délits
Pour lutter contre ce climat d’insécurité, la municipalité met en place de nombreuses mesures comme le déploiement d’agents dans les rames en journée mais également la nuit entre 23 heures et 1 heure du matin. “Nous allons mener des opérations en civil et nous allons étendre les missions des agents à la circulation et au stationnement”, précise Julie Frêche, la déléguée aux transports de la métropole montpelliéraine. “Nous menons des opérations conjointes avec les agents de la TAM, la police municipale, les agents de la police nationale. Chacun est dans son rôle pour contrôler le non port du masque, pour sanctionner les incivilités et pour effectuer des contrôles d’identité.”
Une police des transports doit également être mise en place dans les bus et tramways de la métropole en 2023.
Des caméras-piétons pour limiter les incivilités
Depuis lundi 31 janvier, des agents de contrôle de la TAM (les Transports Montpellier Méditerranée) sont équipés de caméras-piétons. Un moyen de lutter contre les incivilités et de protéger les agents. “La violence est de plus en plus forte et ça nous permet de nous protéger car nous sommes souvent agressés", explique Pascal, contrôleur et chef d’équipe à la TAM. “Même si nous sommes assermentés, on a très peu de moyens de défense par rapport à la police et donc ça va vraiment être bénéfique dans notre travail je pense. Quand on s’est fait agresser, on pourra l’attester et montrer d’où vient l’agression, ça nous sécurise.”
16 caméras sont déployées. Elles ne filment pas en permanence mais pourront être déclenchées par un agent ou à la demande d’un usager. Une mesure qui ne semble pas déranger les usagers interrogés. “Moi ça ne me dérange pas, si ça les met en sécurité tant mieux”, dit l’une des femmes sur le quai. "Ça ne résout pas le problème, mais moi je me sens en sécurité à partir du moment où des agents sont présents dans la rame.”
82 agents sont actuellement en fonction sur le réseau de la TAM.