Samedi 14 décembre, les élus de 300 communes de l'Hérault se sont rassemblés sur le parvis de l’Hôtel du Département à l’appel de son président Kléber Mesquida. Une mobilisation sans précédent pour alerter sur les menaces pesant sur les services publics et les finances locales.

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Écharpe tricolore, visage grave, les élus de 300 communes de l'Hérault se sont rassemblés sur le parvis de l’Hôtel du Département autour de tous les conseillers, des parlementaires et des conseillers régionaux à l’appel de Kléber Mesquida, le président du département. Une mobilisation sans précédent, samedi 14 décembre, pour dénoncer les coupes budgétaires et les menaces pesant sur les finances publiques.

5 milliards d'euros

Cinq milliards d‘euros : c’est au minimum ce que les collectivités françaises vont devoir économiser pour contribuer à l’effort du budget 2025, présenté en octobre dernier à l’Assemblée nationale pour réduire  le déficit public de 6,1 % à 5 % l’an prochain.  Les ministres chargés des collectivités et du budget prévoient de ponctionner 3 milliards d'euros sur les recettes de 450 grandes collectivités.

L'Hérault "dans le rouge"

L'Hérault, l'Ariège et l'Aveyron font partie des 20 départements de métropole et des Outre-mer qui n'auront pas à contribuer à l'effort financier de réduction du déficit. Du moins pour ce qui concerne les trois milliards de "contribution exceptionnelle" demandés aux collectivités sous forme d'un prélèvement sur leurs recettes. 

Le département de L'Hérault,   "déjà dans le rouge"; car amputé de 50 millions d'euros de dotations de l'Etat est exonéré d'efforts financiers.  Son président  a cependant salué l’importance de cette mobilisation : « Aujourd’hui, nous devons envoyer un signal fort.

Les collectivités locales, véritables piliers de la solidarité et de l’efficacité de l’action publique. Aujourd’hui, elles sont à bout de souffle et doivent être préservées.

Kléber Mesquida

Président du Département de l’Hérault

Nous, élus de l’Hérault, restons mobilisés ensemble pour défendre nos territoires, nos projets, et surtout, les services auxquels chaque Héraultais a droit. L’avenir de nos collectivités et de leurs habitants dépend de notre action collective »", a poursuivi l'élu dans son discours sur le parvis de l'Hôtel du Département.

Des enjeux cruciaux pour les territoires

Cette mobilisation symbolique visait à dénoncer les réductions conséquentes et sans précédent des dotations de l’Etat, à montrer une unité forte et solidaire des élus locaux, au-delà des clivages politiques, autour de l’enjeu majeur de la préservation des services publics de proximité.

Le sport et la culture menacés

La culture, le sport pourraient faire les frais de ces coupes budgétaires. "C'est toujours la culture qui trinque en premier", note Oriane Giroud, professeur de musique à Saint-Jean-de-Védas (au sud de Montpellier), qui craint que faute de budget, son contrat en CDD ne soit pas renouvelé. "Il faudra faire des choix sur les investissements importants, ajoute le maire, François Rio. J'ai fait végétaliser les cours d'école. Cela a coûté 2 millions d'euros subventionnés à 80 % . Si je n'avais pas eu ces subventions je n'aurais pas pu le faire. Je n'aurais pas fait travailler d'entreprises, des gens se seraient retrouvés au chômage, dans la précarité. C'est toute une logique. Si on veut progresser, il faut investir", explique l'élu à France 3 Occitanie.

Ce rassemblement des élus résonne comme un appel à un soutien renforcé de l’État, indispensable pour garantir des moyens d’action adaptés aux défis actuels.

 

 

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