Depuis le 11 janvier, c’est officiel, les motards peuvent circuler entre les files de voitures, mais dans des conditions bien particulières.
Expérimentée depuis 2016 dans 21 départements, notamment dans l’Hérault, la CIF, circulation inter-files entre donc officiellement dans le Code de la route. "Cela permettra de l'enseigner dans les autos-écoles, de prévenir les automobilistes qu'une moto peut être entre deux voies. C'est autorisé", explique Noël Durand, coordinateur de la Fédération française des motards en colère (FFMC) dans l'Hérault.
Une autorisation sous certaines conditions.
Si une file est à l'arrêt, vous pouvez remonter à 30 km/h, si la file roule jusqu'à 20 km/h, vous pourrez remonter jusqu'à 50 km/h vitesse maximum.
Noël DurandCoordinateur de la Fédération Française des Motards en Colères (FFMC) (Hérault)
Embouteillages
L’autorisation ne vaut que dans les embouteillages, uniquement sur les routes avec au moins deux fois deux voies et terre-plein central. Là, et seulement là, les motos peuvent doubler entre les deux voies les plus à gauche.
La sécurité en question
Si elle est applaudie par les motards, la circulation inter-files ne convainc pas la ligue contre les violences routières.
Toutes les études réalisées jusqu'à présent démontrent qu'il n'y a pas d'amélioration de la sécurité en lien avec la circulation interfiles.
Nicolas Gou, président de le Ligue contre les violences routières dans l'Hérault
"La ligue contre les violences routières y est opposée et le restera tant que, que ce soit au niveau des comportements ou des infrastructures il ne sera pas possible de la mettre en place en toute sécurité", regrette Nicolas Gou, le président de la Ligue contre les violences routières dans l'Hérault.
Une mesure qui au final valide les pratiques existantes. Reste que les motards ne doivent pas forcer le passage ni doubler entre les files lorsque la circulation est fluide.