Alors que le personnel manifestait mardi, pour demander davantage de moyens et de personnels, la direction du CHU de Montpellier a annoncé l'ouverture prochaine d'une nouvelle unité. Un service "post-urgences médicales" (PUM) qui compterait quinze lits mais dont aucun calendrier n'a été fixé.
Pour les syndicats du CHU de Montpellier, les urgences sont aux abois, avec quasiment les mêmes capacités d'accueil qu'il y a 40 ans. La manifestation du mardi 14 janvier semble avoir été partiellement entendue, puisque la direction a fait une annonce en fin de journée.
Création d'un PUM
Face aux syndicats, puis auprès de France 3 Occitanie, elle assure qu'un nouveau service "post-urgences médicales" va être créé prochainement. Dans les faits, ce service comporterait quinze lits et serait construit à côté des urgences. Il devrait permettre de désengorger les urgences dans l'orientation et le transfert des patients dans l'hôpital.
Mercredi 15 janvier, au lendemain de l'annonce, la direction du CHU confirme sa volonté d'une ouverture "au plus tôt". Mais après le "recrutement des professionnels médicaux dédiés".
Ces quinze premiers lits ne nécessiteront pas de création d'un nouveau bâtiment. "En revanche, un nouveau « bâtiment des post-urgences » ouvrira en 2028" précise Anne Ferrer, la directrice de l'établissement.
"Où iront les patients ensuite ?"
"Créer des lits supplémentaires, c'est bien, il n'y a pas de débats, affirme en réponse Pierre Renard, délégué CGT au CHU. Mais il faut rouvrir des lits et recruter du personnel dans les spécialités d'une part. Et recruter encore dans le médical et le paramédical aux urgences, d'autre part".
Selon le syndicaliste, le "PUM" ne fera que déplacer le problème.
Une fois que les patients seront au PUM, il y aura toujours le même problème de savoir où ils iront ensuite.
Pierre Renard, syndicaliste CGT au CHU de Montpellier.
Des exemples ailleurs en France
Ailleurs en France, d'autres hôpitaux ont également fait le choix des services de "post-urgences médicales". C'est le cas au CHU de Purpan, à Toulouse ou encore à l'hôpital Nord Franche-Comté, de Besançon.
Ce dernier précise qu'il s'agit d'un "service de médecine indépendant des urgences mais dédié à prendre en charge exclusivement des patients passés par les urgences et qui nécessitent une hospitalisation pour une durée présumée courte (durée moyenne de séjour inférieure à 5 jours)".
Ce vendredi 17 janvier, les syndicats du CHU de Montpellier rencontreront le maire, Michaël Delafosse avant une nouvelle réunion avec la direction du CHU, mardi 21 janvier.