Ce mardi 8 février, cinq associations ont lancé la campagne Article L345 pour inciter les citoyens à signer leur pétition adressée au Préfet. Elles militent pour que chaque sans-abri obtienne un toit.
"On a tous besoin d'avoir un toit sur la tête, pour se poser et envisager de travailler" déclare Sylvie Chamvoux, directrice de la Fondation Abbé Pierre Occitanie ce matin-là dans les locaux du Secours Catholique.
La Fondation Abbé Pierre, l'Aréa, la Cimade, Médecins du Monde et le Secours Catholique ont adressé une lettre au Préfet pour que les demandes d'hébergement d'urgence soient entendues.
Une situation critique
Dans l'Hérault, les appels au 115 se multiplient. Ce numéro d'urgence à destination des sans-abris a recensé plus de 2000 demandes entre le 10 et le 16 janvier. 1577 ont pu aboutir pour l'attribution d'un toit aux personnes dans le besoin.
Or 809 appels sont restés sans réponse. Les 1900 places d'hébergement d'urgence sont saturées et ne suffisent pas à les accueillir. Ainsi, ces personnes dorment dans la rue chaque jour. Parmi elles, des familles, des hommes et femmes seules mais aussi des familles, des enfants et deux mineurs isolés.
Une loi peu respectée
Les familles en situation d'hébergement d'urgence devraient pouvoir accéder à un toit rapidement. C'est du moins ce qui est inscrit dans l'article L345 du Code de l'action sociale et des familles : "Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale, a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence."
Aujourd'hui cette loi n'est pas respectée, et petit à petit ça rentre dans les mœurs qu'elle ne soit pas respectée.
Damien Nantes, délégué Médecin du Monde Languedoc
Des affiches pour sensibiliser
Les cinq associations mobilisées lancent la campagne Article L345. Elles proposent aux citoyen et citoyennes, à travers des affiches dans l'espace public et sur les réseaux sociaux, de se joindre à leur combat.
Près de 700 personnes ont déjà signé la pétition. Les associations espèrent que la campagne d'affichage portera ses fruits et que leur appel à l'aide sera entendu par le Préfet.