Ils ont repris leur travail ce mardi matin sous contrôle d'un huissier de justice. A Montpellier, les agents SNCF en grève font constater leurs heures de service pour éviter que la direction interprète le mouvement comme continu et comptabilise les jours de repos comme jours de grève impayés.
"Votre numéro de carte cheminot" demande l'huissier aux grévistes reprenant leur service ce mardi matin à la gare de Montpellier. C'est presque un travail de pointeuse qu'effectue le représentant de la justice. En effet il enregistre, à la demande de la CGT qui l'a saisi, les heures de reprise des grévistes afin de légitimer cette reprise et d'éviter que la direction n'interprête les différentes périodes de grève comme un seul et même mouvement.
S'organiser pour limiter les pertes de salaires
Les organisations syndicales savent que pour durer, leur mouvement doit impacter le moins possible le pouvoir d'achat des grévistes. D'où l'idée de ces mouvements de grève à répétition, qui désorganisent le trafic en préservant une partie des salaires des cheminots.
Mais d'après la CGT, la direction de la SNCF serait tentée d'interpréter différemment ces modalités de grève, notamment en comptant deux jours de grève au lieu d'un lorsque ce jour est suivi d'un jour de repos sur le planning du salarié.
Trafic repris jusqu'à vendredi
Pratiquement tous les TER et TGV circulent ce mardi. Et ce jusqu'à vendredi, date du prochain préavis de grève si les négociations restent au point mort. Les nouveaux statuts de la SNCF ont été adoptés par les députés lundi soir à l'Assemblée Nationale.
Le point sur cette journée de reprise avec Carine Alazet et Michael Hahn
Carine Alazet et Michael HAHN ont assisté à la reprise et interrogé Alex Pallot, secrétaire général CGT Cheminots de Montpellier.
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