Le MOCO a été inauguré ce samedi matin à Montpellier. Le ministre de la culture, Franck Riester, était invité pour l'ouverture de ce nouveau centre d'art contemporain sans collection permanente, en présence du maire et du grand public. 15 000 personnes sont attendues ce week-end.
L'inauguration du MOCO, tout nouveau lieu culturel dédié à l'art contemporain de Montpellier, a commencé sans Franck Riester, ce samedi matin. Le ministre de la culture, en retard à cause des difficultés de la SNCF à faire circuler les trains en période de canicule, est arrivé un peu avant midi pour l'ouverture de ce centre qui a pris place dans l'hôtel particulier Montcalm, renommé pour l'occasion l'Hôtel des collections, rue de la République, à deux pas de la gare Saint-Roch.
Voulu par le maire Philippe Saurel, ce nouveau quartier général de l'art contemporain n'aura pas de collection permanente, mais exposera des collections publiques et privées existantes, qui seront renouvelées 3 fois par an. Il vient compléter l'offre culturelle du Centre d'Art Contemporain, de la Panacée, et de l'Ecole Supérieure des Beaux Arts.
Pour son ouverture, le MOCO expose une partie de la collection de l'industriel japonais Yahusaru Ishikawa, qui rassemble des oeuvres récentes d'une douzaine de grands noms de l'art contemporain, dans une exposition intitulée "Distance intime".
Sous Georges Frêche, le bâtiment construit en 1816 devait abriter un polémique "musée de la France en Algérie". Aujourd'hui, il est présenté comme le "Beaubourg" de Montpellier, et son ouverture marque l'un des points d'orgue de la vie culturelle montpelliéraine. Même si l'on n'aime pas l'art contemporain, le nouveau bâtiment a été redessiné par l’architecte Philippe Chiambaretta comme un lieu de vie, et intègre un jardin, un restaurant avec terrasse, une bibliothèque, et une boutique.
On a souhaité un havre de fraîcheur et de culture où on peut venir plusieurs fois dans le mois, même si on a déjà vu l'exposition. On veut que ce soit un peu une maison, un lieu familier dans lequel on a envie de se retrouver.
- Philippe Chiambaretta, architecte
Les tarifs ont été rendus attractifs, de 8 euros en tarif plein, 5 euros en réduit à la gratuité pour les précaires. 15.000 personnes sont attendues pour ce week-end d'ouverture, et 100.000 personnes par an pour 7 millions d'euros de retombées économiques.