Les coureurs du Tour BPCO faisaient aujourd’hui escale à Montpellier. Créé en 2013, l’événement a vocation à sensibiliser le grand public à la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), une maladie respiratoire chronique qui touche des millions de Français.
Difficile, sans les regarder de près, d’apercevoir les respirateurs ou les canules nasales tandis que les cyclistes s’activent sur le Tour BPCO. 64 kilomètres à parcourir pour relier Saintes-Maries-de-la-Mer à La Clinique du Millénaire à Montpellier…
Les sportifs du jour sont soignants ou malades et défilent tous pour une même cause : la lutte contre la bronchopneumopathie chronique obstructive, un trouble respiratoire chronique et irréversible dû à une inflammation et une obstruction des bronches. Prédispositions physiques, génétiques, pollution et sédentarité en sont les causes principales.
Impulser une mobilisation collective
A l’origine de ce mouvement : le cycliste Philippe Poncet, lui-même atteint de cette maladie. "Les plus jeunes malades ont 25 ans, on est 4 à 5 millions à souffrir de la BPCO… Mais il n’y a ni stratégie ni prévention, alors que cette pathologie est identifiée depuis 45 ans", explique-t-il à France 3 Occitanie.
Avec ou sans respirateur, les participants parcourent, à vélo, des centaines de kilomètres pour défendre la mise en place d’une véritable stratégie de dépistage et de lutte contre la maladie.
Ces étapes, qui dépassent parfois 80 kilomètres, dans des cols ou sur des routes sinueuses, représentent de véritables challenges pour les personnes atteintes de cette maladie qui paralyse le souffle et asphyxie, petit à petit… Une aventure humaine, organisée par l’association o2&Cie Urgence BPCO, présidée par Philippe Poncet, qui dessine l’espoir d’une lutte plus globale contre la maladie.
"C’est une maladie qui n’intéresse personne"
Pneumologue au CHU de Montpellier, Arnaud Bourdin était également présent. "Aujourd’hui, on est là pour rappeler que la BPCO est la 3e cause de mortalité dans le monde, mais personne ne sait ce que ses initiales veulent dire", relève le médecin. "C’est une maladie qui n’intéresse personne. Jusque-là, il y a eu très peu de recherches. On aimerait montrer que lutter contre la maladie est un enjeu national."
"Un acte sportif fort, jugé impossible" selon un communiqué d’o2&Cie Urgence BPCO, "tant l’état des poumons est dégradé chez ces malades." Mais un défi qu’ils sont chaque année nombreux à relever, accompagnés de professionnels des troubles pulmonaires, boostés par l’urgence de trouver des solutions pérennes pour prévenir la BPCO et améliorer le quotidien de ceux qui en sont victimes.