Montpellier : risque de contamination par le VIH élevé chez les jeunes homosexuels

La situation de l’épidémie de VIH chez les jeunes hommes homosexuels français est « préoccupante » selon l’enquête « Prevagay2015 ». Les résultats de cette étude montrent que la fréquence de contamination est plus élevée à Montpellier et Nice que dans d’autres villes de France.

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Une fréquence de contamination élevée à Montpellier


Cette étude a été réalisée sur 2600 hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH). Son objectif était d’analyser la fréquence de contamination et les pratiques de prévention dans plusieurs lieux fréquentés par les gays.

Pour réaliser cette enquête, les chercheurs de Santé publique France, de l'Inserm et de l'équipe nationale d'intervention en prévention et santé pour les entreprises se sont appuyés sur un questionnaire comportemental et des prélèvements de sang anonymes auprès de HSH fréquentant 60 bars, saunas et backrooms de cinq villes françaises ( Lille, Lyon, Montpellier, Nice et Paris ).

Les résultats de cette enquête montrent que la fréquence de contamination par le VIH dans cette population est significativement plus élevée à Nice (17,1%), Montpellier (16,9%) et Paris (16%) qu'à Lyon (11,4%) et Lille (7,6%).

La situation de l’épidémie de VIH chez les jeunes hommes homosexuels français est « préoccupante » selon l’enquête « Prevagay2015 ». Les résultats de cette étude montrent que la fréquence de contamination est plus élevée à Montpellier et Nice que dans d’autres villes de France. ©F3 LR

Des conduites à risques assez fréquentes


"Ceci témoigne d'un problème d'adhésion des plus jeunes à nos politiques de prévention", s'inquiète François Dabis, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), dans l'éditorial du BEH.

L'étude montre aussi des conduites à risques "assez fréquentes", avec près du tiers ayant eu au moins une relation non protégée (proportion qui grimpe à près des deux tiers chez les séropositifs) et une consommation fréquente d'une grande quantité d'alcool ou de substances psychoactives.

Des résultats à relativiser


Sur les 2.600 personnes ayant accepté de participer à l'étude, 14,3% sont séropositives. Un chiffre élevé. Néanmoins, tempèrent les auteurs de l'étude, parmi ces participants à l'étude porteurs du VIH, 91,9% avaient déjà été diagnostiqués auparavant, dont 94,9% suivaient un traitement, précise l'étude.

Or, une bonne prise en charge "est décisive pour un contrôle marqué et durable de l'épidémie dans cette population-clé", souligne dans l'éditorial du BEH François Dabis, le directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS).

Ces résultats "doivent être relativisés" car les personnes ayant accepté de répondre à l'enquête (environ la moitié des gens contactés) "sont celles qui portent un intérêt aux questions de prévention" et "sont probablement plus susceptibles de connaître leur statut sérologique", avertissent toutefois les auteurs.

Revoir notre article sur une découverte majeure à Montpellier sur le SIDA.

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