Les retraités se sont mobilisés, ce matin du mardi 3 décembre, de Nîmes à Perpignan en passant par Montpellier, répondant à l'appel de l'intersyndicale. Ils réclament une revalorisation des pensions de retraite, indexées sur l'inflation, au 1er janvier 2025.
Ce matin du mardi 3 décembre les retraités sont dans la rue, répondant à l'appel national des syndicats. Des rassemblements sont organisés dans toute la région Languedoc-Roussillon, ils étaient une centaine à défiler à Nîmes (Gard) pour exprimer leur colère, 200 à Montpellier (Hérault) et 200 à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Ils souhaitent tous que "la loi soit appliquée", c'est-à-dire que les pensions soient augmentées au taux de l'inflation.
"On trouve la situation totalement anormale, déclare Eugène Rios, secrétaire général de l'Union syndicale des retraités CGT Pyrénées-Orientales. L'augmentation des pensions devrait être en accord avec l'inflation. Il y a déjà beaucoup de retard car en plus, depuis 2017, les pensionnés ont perdu en moyenne trois mois de pension. On réclame donc aussi un rattrapage." Le retraité s'insurge : "Nous n'avons pas à être la variable d'ajustement de la finance publique. On fait des économies sur notre dos et c'est inacceptable."
Les femmes particulièrement touchées
Un peu plus loin dans le cortège, Chantal Argence, représentante de la fédération générale de la fonction publique, évoque un autre problème : "Les femmes sont celles qui paient le plus lourd tribut. Elles n'ont pas de carrière linéaire, car souvent elles se sont arrêtées pour s'occuper de leurs enfants et elles ont des retraites miteuses." Des femmes qui vivent avec moins de 700 euros par mois, dans des conditions "misérables", insiste-t-elle.
À Nîmes, Marie-Rose, membre du syndicat Force ouvrière (FO), fait le même constat et ajoute : "Nous sommes dans l'incertitude totale. Ce sont des choix politiques à faire, on fait toujours payer à ceux qui ont le moins." Près d'elle, Jacky déplore "le recul du pouvoir d'achat qui continue d'enfler".
"À la fin de chaque mois, il ne me reste pas grand-chose, même en faisant attention", entend-on aussi dans le cortège à Montpellier. "Je me prive d'aller chez les commerçants indépendants. La viande, c'est des prix exorbitants", explique une retraitée qui privilégie les marques des distributeurs au supermarché. Pas question non plus d'adhérer à une association de gymnastique adaptée : "c'est 170 euros par an, ça fait cher."
On ne demande pas la charité, on demande le respect de nos droits !
Une manifestante à Montpellier
Les responsables des syndicats ont été reçus par la Préfecture et espèrent faire entendre leurs revendications.