Les collégiens ont retrouvé leurs classes et leurs professeurs mardi 4 février 2025 au collège Marcel Pagnol de Montpellier, établissement doté en urgence d'une cellule psychologique et des nouvelles mesures de sécurité. L'élève et la principale qu'elle a frappée n'y sont pas présentes pour le moment.
Après cette agression survenue vendredi dernier, les professeurs avaient exercé leur droit de retrait lundi, mais, finalement, les cours ont pu reprendre ce mardi matin, au collège Marcel Pagnol de Montpellier.
Le 31 janvier, une élève de troisième avait asséné un coup de poing au visage de la principale de cet établissement scolaire héraultais, parce qu'elle lui avait confisqué son sac à main qui contenait des cigarettes.
Lundi 3 février, parents d'élèves et enseignants se sont mobilisés pour soutenir la principale et réclamer des moyens supplémentaires dans ce collège déjà placé en réseau d'éducation prioritaire (REP), qui était resté fermé toute la journée.
Sécurité et écoute
Ils ont été en partie entendus par l'inspection académique qui a mis en place une cellule d’écoute pour les personnels, les enseignants et les élèves.
Catherine Côme, directrice académique des services de l’éducation nationale (Dasen) dans l’Hérault, interrogée ce mardi matin par nos collègues d'Ici Hérault, a précisé que des agents de sécurité seraient postés devant ce collège toute la semaine.
Un APS (assistant de prévention et de sécurité) va être nommé "jusqu’aux vacances d’été, dans la mesure où ce phénomène de violences et d’insécurité dépasse le seul cadre de la classe" précise le
réctorat par communiqué.
Le collège va bénéficier aussi d’heures de cours supplémentaires, ce que réclament de nombreux professeurs. Quant aux deux conseillers principaux d'éducation (CPE), en arrêt maladie, ils seront "remplacés dans les plus brefs délais".
Un APS (Assistant de prévention et de sécurité) va être nommé "jusqu’aux vacances d’été, dans la mesure où ce phénomène de violences et d’insécurité dépasse le seul cadre de la classe" précise le
Rectorat par communiqué.
La cheffe d’établissement n’a pas repris les cours ce mardi. "Elle va mieux mais elle a été très choquée devant cet acte de violence que nous trouvons inacceptable dans l’enceinte scolaire. Nous l’accompagnons, elle aura un soutien psychologique autant que de besoin", affirme la Dasen.
La principale devrait reprendre son poste dans quelques jours.
Justice et conseil de discipline
L’élève de 3e qui l'a frappé est exclue en attendant de passer devant un conseil de discipline qui sera délocalisé à la direction académique. Elle devra "sans aucun doute" changer d’établissement.
Cette collégienne de 14 ans sera également jugée le 5 mars par un juge pour enfants, à Montpellier.