Un mois seulement après leur arrivée dans le département, les renforts policiers auraient déjà fait baisser la délinquance à Montpellier, selon le préfet de l'Hérault qui donnait une conférence de presse ce jeudi 13 octobre.
Depuis qu'il a mis du bleu dans la rue, le préfet de l'Hérault voit la vie en rose... Ou presque. Un mois seulement après l'arrivée de renforts de CRS dans le département, Hugues Moutouh a livré ce jeudi dans les salons préfectoraux un premier "bilan d’activité des renforts CRS et sécurisation des espaces publics". Depuis septembre 2021, la délinquance aurait, selon les chiffres présentés ce 13 octobre, baissé entre 11 et 17 % dans les quartiers du centre-ville de Montpellier : l'Ecusson, de la Mosson et Gambetta.
"Au total à Montpellier, depuis le début de l'année, ce sont 200 agressions et vols en moins (comparé à 2021", assure le préfet qui avait invité la presse pour l'occasion.
Points de deal
La baisse s'accentuerait encore à Montpellier depuis le début du mois d'octobre : avec une augmentation de 60% pour le nombre d'opérations de démantèlement de points de deal. La présence policière aurait en outre fait baisser de 62.5% les vols avec violences.
"Nous nous méfions des chiffres car on peut les interpréter comme on veut", réagit Bruno Mengibar, secrétaire départemental du syndicat SGP Police FO pour l'Hérault. Ce ne sont pas les premiers renforts de CRS qui arrivent dans la région et c'est vrai que c'est utile. Leur présence éloigne les délinquants : il y a moins de vols à l'arraché, moins de vols avec violences et moins d'agressions physiques.
Quelles poursuites ?
"A Montpellier comme à Béziers, la population est contente et rassurée de voir des CRS en ville, du bleu dans les rues. Que deviennent les poursuites ? Y-a-t-il des condamnations à la clé. Quand on interpelle quelqu'un, il est parfois convoqué un an après par la justice et nous n'avons pas le recul nécessaire pour analyser la situation".
Il y a eu des opérations "coup de poing", ça gêne les dealers. le trafic s'arrête un moment ou il se déplace. CRS ou pas, la lutte contre le trafic de stupéfiants est une course sans fin.
Bruno MengibarSecrétaire départemental SGP Police FO pour l'Hérault
Un point noir
Un point noir cependant dans les chiffres annoncés par la préfecture, les violences intra-familiales en hausse de 22.27%. "Elles se déroulent à l'abri des regards dans les foyers", concède Hugues Moutouh. Hors de portée de vue des "Golgoths", comme le représentant de l'Etat les avait surnommés, venus renforcer la police héraultaise.