Face à l'envolée des prix des produits alimentaires, certains prestataires de cantines scolaires ont décidé de réduire le nombre de plats au menu et/ou diminuer les rations. Des solutions radicales et souvent unilatérales qui n'échappent pas aux élus. A Castelnau-le-Lez, l'opposition a alerté le maire qui va donc lancer une consultation.
La polémique débute à Castelnau-le-Lez, commune de la métropole de Montpellier, à l'occasion des voeux du groupe d'opposition "Ensemble pour Castelnau".
Dans un mail adressé à la presse, les élus dénoncent des restrictions dans les cantines municipales. Elles servent près de 1.500 repas par jour.
Pour la nouvelle année, les élèves de Castelnau-le-lez ont un composant en moins dans les assiettes et les quantités ne sont pas toujours au rendez-vous.
Extrait du mail "Les élu.e.s de la liste Ensemble pour Castelnau".
La liste met en cause la majorité municipale et le maire qui selon certains élus "impose ces restrictions contre toute attente et sans concertation avec les parents d'élève".
Un sondage "pour décider ensemble"
Riposte immédiate du maire qui assure qu'il a fallu faire des choix à cause de l'inflation et que les changements avaient été présentés aux parents d'élèves délégués et actés lors de la commission des menus le 29 novembre 2022.
Ils ont validé le passage de 5 à 4 composants (grammage inchangé, équilibre alimentaire maintenu)... Aucune décision de modification des assiettes des enfants n’a été signée avec le prestataire. Ce dernier n’a pas respecté le cadre juridique (absence de signature de l’avenant au marché) et a pris l’initiative unilatérale de modifier les menus, dès le 3 janvier 2023.
Extrait d'un communiqué de Frédéric Lafforgue, maire de Castelnau-le-Lez.
Dans ce communiqué de presse, Frédéric Lafforgue annonce que la ville va consulter les familles des enfants des écoles maternelles et du primaire, via un sondage. Et qu'une commission des menus extraordinaire est programmée, dès le 18 janvier prochain. Elle aura lieu en présence d'un cabinet conseil spécialisé récemment désigné.
Le maire précise "J’ai donc exigé du prestataire de revenir à 5 composants et ce, dès ce jeudi 12 janvier 2023 et jusqu’à signature d’un accord qui correspondra au résultat du sondage que nous allons réaliser auprès des parents".
Le cahier des charges mis en place dans les cantines, avec le prestataire Elior, va au-delà de la Loi EGALIM : 2 repas bio par semaine, 1 repas végétarien, des produits Label Rouge et MSC issus d'une pêche durable. La municipalité met aussi en avant l'importance du gaspillage alimentaire.
Et le maire de conclure : "Je trouve indécent de voir une fois de plus l’opposition d’extrême gauche de mon conseil municipal faire de la politique politicienne et de la désinformation au détriment des enfants".