Alors que l'on célèbre ce jeudi 5 décembre la journée mondiale du bénévolat, Georges Sintes, 83 ans, raconte son expérience au sein de la banque alimentaire de l'Hérault. Bénévole depuis 12 ans, le retraité décrit aussi son engagement comme un moyen de recréer du lien social.
Georges Sintes, 83 ans, connaît par cœur cet entrepôt. Depuis 12 ans, il est bénévole au sein de la banque alimentaire de l'Hérault, installée à Mauguio. Ce jour-là, il supervise le tri des fruits et légumes qui pourront être donnés aux bénéficiaires.
Les banques alimentaires ont la charge de redistribuer aux associations et aux centres communaux d'action sociale des denrées alimentaires pour les donner aux personnes dans le besoin. "On ne veut leur donner que des bons produits, des produits consommables", explique-t-il.
"Faire quelque chose de gratuit pour les bénéficiaires"
Alors qu'est célébré ce 5 décembre la journée mondiale du bénévolat et du volontariat, il raconte son engagement. "Je suis là depuis 6h30, raconte-t-il ce matin-là. Je vais aller jusqu'à 12h-13h, et quand j'aurais fini, je serai content d'avoir travaillé, d'avoir fait quelque chose de gratuit pour des bénéficiaires, des gens qui ont besoin", décrit-il. Georges vient désormais contribuer à la banque alimentaire plusieurs fois par semaine.
Ancien CRS, il est retraité depuis 1997. Au fil des années, d'autres bénévoles sont devenus des amis.
Quand on met le pied dans la retraite, on est exclus de la vie active. Tout doucement, on est un peu rejetés. Des associations comme ça, ça permet de nous rassembler et de donner quelque chose.
Georges, bénévole depuis 12 ans.
200 bénévoles au sein de la banque alimentaire de l'Hérault
Ils sont désormais 200 bénévoles à contribuer à la banque alimentaire de l'Hérault. 2 775 tonnes de denrées alimentaires ont été redistribuées par l'organisme en 2023.
"La crise du bénévolat, c'est le problème de l'engagement régulier"
La structure estime avoir besoin d'une vingtaine voire d'une quarantaine de bénévoles supplémentaires. "La crise du bénévolat, c'est le problème de l'engagement régulier. Les gens ne sont pas forcément prêts à s'engager à venir hebdomadairement, par exemple", détaille Dominique Pain, responsable de la banque alimentaire de l'Hérault.
Reportage de Paul Jorge et Yannick Leteurnier.