À l'annonce de la chute de Bachar al-Assad et de son gouvernement, ils ont laissé éclater leur joie. A Montpellier, la place de la Comédie a vu des dizaines de Syriens se réunir pour marquer un moment historique. Entre joie, prudence et espoir, ils racontent leurs émotions.
Plusieurs dizaines de Syriens vivant à Montpellier se sont donné rendez-vous sur la place de la Comédie ce lundi. Ils sont venus célébrer la chute du régime de Bachar al-Assad. La nouvelle a déclenché une vague de joie mais aussi de prudence.
Pour Rula Nabulsi, professeure d’arabe installée en France depuis 1997, ce moment restera gravé à jamais. "J’étais avec mes enfants. On a pleuré et on s’est pris dans les bras. C’était un immense soulagement", confie-t-elle, au bord des larmes.
Un sentiment de liberté retrouvé
Mohammad Alsadhan, enseignant-chercheur à l’université Paul Valéry, parle d’un jour historique. "Pendant des années, les Syriens ont vécu sans liberté. Aujourd’hui, on peut espérer. C’est une joie immense", déclare-t-il.
D’autres, comme Mohamad Al Hacen, chargé de cours à Montpellier, préfèrent rester prudents. "Est-ce que la Syrie sera vraiment libre ? Pourrons-nous décider de notre avenir ? J’espère, mais c’est encore incertain", explique-t-il avec prudence.
L’espoir d’un retour et d’une reconstruction
Ahmad Kassab, en France depuis sept ans, voit dans cet événement une chance de reconstruire la Syrie. "Avant, je ne voulais pas rentrer. Maintenant, c’est différent. Je veux y aller pour aider et travailler librement", dit-il avec émotion.
Mohamad Al Hacen partage cette envie. "Depuis sept ans, je vis ici, mais mon rêve est de rentrer. J’espère revoir mon pays, la tête haute", ajoute celui qui a quitté le pays en 2017.
Joie et prudence mêlées
Malgré les chants et les drapeaux pour fêter la victoire, la prudence reste palpable. "On est heureux, mais on ne baisse pas la garde. On ne veut plus subir comme avant", explique Rula Nabulsi.
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Pour ces Syriens de Montpellier, la chute du régime est un premier pas. Mais ils savent que le chemin vers la liberté et la reconstruction sera long. Leur espoir, pourtant, reste intact.