VIDÉOS : 50 ans après la loi Veil, une manifestation pour défendre l'accès à l'IVG en milieu rural

Environ 250 personnes ont manifesté dans les rues de Ganges, dans l'Hérault, samedi 18 janvier. Leur revendication ? La réouverture au plus vite de la maternité. D'une part pour les naissances, mais également pour protéger le droit d'accès à l'IVG dans les campagnes, 50 ans après la loi Veil sur la dépénalisation.

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Pour les 50 ans de la loi Veil sur l'avortement, ces manifestantes auraient sans doute préféré fêter l'anniversaire dans la joie. Mais malgré les banderoles et les paillettes, une revendication sème la colère dans le cortège : la réouverture de la maternité de Ganges.  

Fermée depuis deux ans

Voilà deux ans que la maternité de la clinique de Ganges a fermé ses portes, depuis que le service obstétrique ne dispose plus de médecins. La maternité enregistrait 300 naissances par an, et couvrait 74 communes alentour."Un tel retour en arrière est ahurissant. Oui c'est dur de trouver des gynécologues, mais peut-être faudrait-il aussi mettre de l'argent là où il y en a besoin" vitupère Colinda, manifestante.

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Le cortège a déambulé à Ganges dans l'Hérault, samedi 18 décembre. ©Audrey Burla - Émilien David FTV

Deux heures de route

Sans maternité, certaines femmes sont désormais contraintes de faire 2 heures de route jusqu'à Montpellier pour avorter. Chose impossible pour les femmes seules et sans véhicules. À cette complication s'ajoute l'obligation légale d'avoir trois rendez-vous avant une IVG, qui durcissent encore plus l'accès pour les femmes de cette zone.

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Il a fallu attendre le 17 janvier 1975 pour que l'interruption volontaire de grossesse (IVG) soit dépénalisée en France. Le combat d'une vie pour Simone Veil. ©HILARION Stéphane

"C'est un problème de santé publique et de détérioration du droit des femmes" se désole Isabelle,
Porte-parole du collectif Maternité à défendre. Pas de maternité, c'est aussi moins d'informations données aux femmes enceintes et/ou qui souhaiteraient avorter, et donc plus de prises de risques : "Je me questionne sur comment les femmes vont trouver d'autres moyens, est-ce qu'elles ne vont pas avoir recours à des méthodes clandestines?" s'inquiète Cléo, qui prévoit d'ouvrir une permanence de planning familial à Ganges.

Les maternités en chute libre en France

La fermeture de la maternité de Ganges n'est pas isolée. Elle est au contraire l'illustration d'une tendance globale depuis 50 ans en France : entre 1972 et 2021, le nombre de maternité en France Métropolitaine est passé de 1 747 à 456, selon cette étude réalisée par FranceInfo.

Parmi les explications étayées dans l'étude, une baisse globale de la natalité sur la même période mais aussi une centralisation du personnel dans les grandes maternités, au détriment de celles des campagnes.

À Ganges, un service obstétrique devrait rouvrir dans une nouvelle clinique de la ville à l'horizon 2026. 

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