Selon la famille du jeune ingénieur toulousain, Vincent Delory, le but de l'armée n'était pas de protéger les otages.
Otages/Niger : comment est mort Vincent Delory ?
Selon la famille du jeune ingénieur toulousain, Vincent Delory, le but de l'armée n'était pas de protéger les otages.
Frank Berton, l'avocat de la famille de Vincent Delory, mort au Niger en janvier 2011, veut élargir le champ de l'enquête des juges d'instruction pour déterminer les circonstances du décès de l'otage
Me Berton a réagi au témoignage cité par le quotidien Libération d'un membre d'Aqmi qui n'a pas participé à l'enlèvement d'Antoine de Léocour et Vincent Delory mais en a entendu le récit quelques heures plus tard par des membres du commando jihadiste qui ont survécu à l'attaque des forces spéciales françaises tentant de libérer les deux jeunes Français.
C'est une "version qui vient conforter l'idée que nous avions nous que c'était les tirs de l'armée française qui avaient mis le feu au 4x4".
Mohamed al-Amine ould Mohamedou ould M'Balle, alias Mouawiya, 22 ans, a été interrogé le 30 novembre dans sa prison de Nouakchott par le juge anti-terroriste français
Yves Jannier.
Il assure que Vincent Delory a péri brûlé dans le 4x4, qui transportait de l'essence, à la suite des tirs qui l'ont touché. Les membres du commando de ravisseurs ont assuré après l'opération n'avoir pas exécuté ce deuxième otage.
"La réelle question est de savoir pourquoi on n'a pas préservé ce 4x4 plutôt que d'y mettre le feu alors qu'on savait qu'à l'intérieur (...) il y avait" Vincent Delory, s'est interrogé Frank Berton.
"Je veux qu'on entende les militaires qui ont tiré", a ajouté l'avocat.
Il a précisé qu'il allait demander la semaine prochaine un réquisitoire supplétif au Parquet de Paris pour que les juges d'instruction soient saisis des chefs d'homicide involontaire "pour étendre leur saisine et qu'ils puissent déterminer qui et par quels tirs a-t-on mis le feu au 4x4 avec Delory à l'intérieur".
L'avocat continue de réclamer la totalité de l'enregistrement de l'opération, filmée par un avion de surveillance. Le film a été amputé d'une minute: celle au cours de laquelle le 4x4 prend feu.