Au Barcarès, le maire de droite a voté au 1er tour. Mais il n'y a pas de salle pour le 2nd tour.
Le maire de droite du Barcarès (Pyrénées-Orientales) Alain Ferrand, qui a voté au premier tour de la primaire socialiste, a refusé de mettre à disposition une salle municipale pour le second tour, s'estimant insulté pardes militants socialistes.
Dans un communiqué au ton ironique, le secrétaire de la section PS du Barcarès, Yvan Naya, s'est interrogé sur une "conversion miraculeuse" du maire qui ne cache pas sa préférence pour Nicolas Sarkozy, avant d'asséner: "le slogan tous pourris a encore de beaux jours".
M. Naya, qui prête à son adversaire un "degré zéro de pensée politique", affirme également dans le texte que M. Ferrand a signé la charte des valeurs de la gauche, ce que dément fermement le premier élu du Barcarès.
"C'est une honte, ce sont des menteurs. En bon républicain, je leur prête la salle gratuitement, avec le matériel électoral et ils cherchent à me discréditer publiquement.
Leur second tour, ils le feront ailleurs", a déclaré à Alain Ferrand, exclu de l'UMP pour candidature dissidente aux cantonales.
Un bureau de vote en plein air
"Il est incapable d'accepter la contradiction et la critique", rétorque le socialiste, qui compte organiser le second tour en plein air, devant la salle Victor Hugo, habituel bureau de vote de cette station balnéaire de la Côte Vermeille.
Dimanche dernier, affirme Yvan Naya, le maire est arrivé à deux minutes de la clôture du scrutin en se montrant arrogant: "nous étions estomaqués de voir débarquer dans le bureau de vote un homme aussi marqué à droite", a-t-il dit à l'AFP.
"Je suis de droite", reconnaît Alain Ferrand, originaire de l'Aveyron, "mais voter aux primaires, ce n'est pas dire "je suis socialiste", c'est ouvert à tout le monde, non?".
D'après le maire, qui confie avoir voté pour un candidat éliminé au premier tour et qui a suivi avec intérêt les débats télévisés, de nombreux électeurs de droite ont voté à la primaire, qu'il considère comme un "un hold-up médiatique, avec des heures d'exposition, et sans contradicteur".
Au Barcarès, François Hollande est arrivé en tête avec 56 voix, devant Martine Aubry (37), Arnaud Montebourg (34), Ségolène Royal (22), Manuel Valls (8) et Jean-Michel Baylet (2).