Une nouvelle audience fleuve s'est ouvert avec une heure de retard. Les débats doivent durer 4 mois
le nouveau procès d'AZF s'ouvre le jeudi 3 novembre dans la salle Mermoz à Toulouse. Un procès hors normes.
Le procès en appel de la catastrophe d'AZF, qui débute le 3 novembre, va s'échelonner sur quatre mois, une audience fleuve exceptionnelle, de la même ampleur que celle du premier procès de février à juin 2009. Les débats seront filmés pour la postérité comme les 400 heures d'audience du procès de première instance.
Le procès se déroulera dans la salle municipale Jean-Mermoz, capable d'accueillir plus de 1.000 personnes, comme en 2009.
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Cette première journée d'ouverture des débats sera consacrée à la constatation des identités des prévenus et des parties civiles. Puis à la recevabilité des appels, à l'inventaire des exceptions, à l'appel des témoins et des experts...
Une soixantaine d'avocats plaideront, 180 témoins sont cités, 2.700 parties civiles sur les 3.149 représentées au premier procès ont suivi l'appel du parquet après la relaxe du directeur de l'usine Serge Biechlin et de son propriétaire Grande Paroisse (groupe Total), qui sont poursuivis pour homicides involontaires.
La cour d'appel va tout réexaminer, la sécurité de l'usine, la piste chimique, mais aussi celle de l'acte volontaire, écartée en première instance. Elle travaillera sur la base du dossier d'instruction, qui représente 7.500 cotes sur près de 54.000 pages réparties en 109 tomes. Plus de 1.700 scellés sont joints au dossier.
31 experts judiciaires développeront la thèse de l'accident chimique face à onze "témoins-experts" appelés par la défense du groupe Total pour réfuter cette piste. Le coût du procès est estimé à environ 1,5 million d'euros, une somme qui englobe le coût de l'organisation et l'indemnisation des experts judiciaires et des parties civiles.