Aveyron : des éleveurs ovins s'invitent dans un supermarché près de Rodez

Les éleveurs ont fait irruption dans le Lidl de Luc-la-Primaube pour constater qu'il n'y avait pas trace dans les rayons d'agneaux français, en pleine fête de Pâques. 

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Une dizaine d’éleveurs de moutons ont fait irruption ce vendredi en début d’après-midi au supermarché Lidl de La Primaube à proximité de Rodez.

Une "visite pédagogique" selon ces militants syndicaux agricoles pour observer la viande ovine en vente dans l’enseigne de hard discount. Aucune trace d’agneau ou de mouton français dans les rayons.

"C’est dommage, vous êtes bon sur le porc, la volaille, la viande bovine en proposant des produits français mais pour le mouton, rien. Vraiment dommage dans le premier département producteur de moutons de France, l’Aveyron" indique Jean-François Cazottes, président de la section ovin viande de la FDSEA Aveyron.

"On vend de l’aligot depuis 1 an" indique la gérante du magasin. Lidl se met doucement aux produits locaux. Très centralisé, le système d’approvisionnement de l’enseigne prévoit les mêmes produits dans les 1.600 magasins de l’enseigne allemande.

"Tandis que l’enseigne Lidl multiplie les coups de communication sur l’origine France de leurs produits, la section ovine de La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de l’Aveyron constatent qu’en ce qui concerne l’agneau pascal, il n’a pas trouvé la route «made in France» slogan matraqué par Lidl à l’occasion de la seconde participation de Lidl au récent Salon de l’agriculture", indique les syndicats agricoles dans un communiqué.

Aiguillé par les responsables du magasin de La Primaube, Jean-François Cazottes parvient à joindre un responsable des achats, l’occasion d’ouvrir le dialogue et de montrer la vigilance mais aussi l’extrême sensibilité des éleveurs sur la présence de viande française dans les rayons.

"On n'est pas contre les importations, la production française couvre 40% de la consommation de viande ovine dans l’hexagone mais au moins que les consommateurs aient le choix", indiquent les éleveurs. Après un dialogue poli et courtois, les manifestants ont quitté le magasin.

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