Cinquième sur la liste FN dans les Pyrénées Orientales, le leader du FN dans la région n'a pas été élu dimanche. Ce n'est pas un hasard ou un échec, mais une stratégie : il n'est ainsi pas frappé par le cumul des mandats.
Louis Aliot, dont la liste FN est arrivée en deuxième position des élections régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, ne siègera pas au futur conseil régional, car il n'a tout simplement pas été élu.Il ne s'agit pas là d'un accident électoral mais de l'aboutissement d'une stratégie. Louis Aliot, qui est déjà député européen et conseiller municipal de Perpignan, ne pouvait pas détenir un troisième mandat. Il aurait donc fallu qu'il démissionne, sachant qu'on ne peut démissionner du dernier mandat acquis.
Tout au long de la campagne, le leader FN a indiqué que s'il était dans cette position, il choisirait de laisser le mandat de conseiller municipal de Perpignan.
Mais il s'agissait en fait d'une stratégie : placé en 5ème position sur la liste départementale des Pyrénées-Orientales, il n'avait de chance d'être élu qu'en cas de victoire du FN dans la région. Ce qu'il a d'ailleurs confirmé dimanche soir sur le plateau de France 3.
Les calculs avaient été bien faits au FN : avec près de 44 % dans ce département le FN n'obtient que... quatre élus, Louis Aliot étant le premier des non-élus de sa propre liste.
Louis Aliot n'a donc pas à démissionner de l'un de ses mandats. Mais reste au Front National, qui compte 40 élus dans la nouvelle assemblée, à se trouver un nouveau leader.