Les opposants au projet de mine de Tungstène situé sur la commune de Fontrieu dans le Tarn ont organisé une journée de mobilisation sur le site. L'occasion de rassembler et de fédérer les adversaires de l'exploitation minière en Occitanie, comme à Salau (Ariège) et Salsigne (Aude).
La mine de Fontrieu dans le Tarn n'existe pas ou tout du moins pas encore. Le gisement de tungstène pour lequel une entreprise a obtenu un permis de recherche n'est pour le moment qu'une étendue de champs, au pied des Monts de Lacaune.
"Cette zone essentiellement agricole représente 90 % du projet, explique un opposant. On nous parle de l'exploitation d'une mine à ciel ouvert avec toutes les conséquences que cela implique : des conséquences sonores, des problèmes de poussières et de trafic routier généré par le passage des camions. Nous craignons également une pollution à l'arsenic de plusieurs sources d'eau situées sur l'autre versant. "
Créée au début de l'année, l'association Stop mines 81 a organisé une journée de mobilisation pour informer la population sur les risques que pourrait engendrer l'ouverture et l'exploitation de cette mine de tungstène.
Convergence des luttes
Pour l'un de ces membres, "plus il y aura de monde dernière nous, plus nous serons certain d'arriver à créer une opposition sur ce site. Si nous ne disons rien, les exploitants miniers ont un boulevard devant eux. Il faut qu’ils s’attendent à avoir une résistance importante en face."Un sentiment d'autant plus fort que, ces derniers mois, plusieurs autres exploitations minières ont fait parler d'elles en Occitanie : l'ancienne mine de Salsigne dans l'Aude dont l'arsenic aurait intoxiqué 38 enfants de la vallée de l'Orbiel, après les inondations d'octobre 2018 ; l'ancienne mine de Salau en Ariège dont l'activité pourrait reprendre.
Plusieurs membres d'associations naturalistes et de défense de l'environnement sont venues ainsi soutenir leurs camarades de Fontrieu, comme l'association Apifera très active contre la retenue de Sivens ou Jacques Renoud, co-président de l'association Stop-mine Salau. "Nous sommes là pour soutenir nos homologues du Tarn car nous avons les mêmes problèmes, assure ce dernier. Des problèmes de pollution mais aussi de spéculation financière. Ici comme à Salau, c’est le même minerai, le Tunsgstène. Nous commençons à nous développer au niveau national et nous avons une devise : « pas de mine, ni ici, ni ailleurs »."