Claude Pradille aurait transmis une partie de ses biens à sa fille et son ex-gendre. Une opération financière aux objectifs précis : ne pas payer les 1,4 millions d'euros qu'il aurait dérobés à Habitat du Gard.
9 mois de prison ferme et 30 000 euros d’amende, voici la peine réclamée à l’encontre de Claude Pradille, ex-sénateur, ancien vice-président du Conseil Général et maire de Sauve. Son procès a débuté hier pour "organisation frauduleuse d'insolvabilité".La justice lui reproche d'avoir transmis son patrimoine pour ne pas payer ses dus. Il aurait détourné 1,4 millions d'euros à l'office départemental des HLM, Habitat du Gard, pendant qu'il était à sa tête de 1983 à 1994.
selon le procureur adjoint, François Schneider.La chronologie est assassine pour Claude Pradille. Le montage était bien fait, progressif en fonction des événements judiciaires et à 2 mois ½ près il y avait prescription
Une saisie du patrimoine que l’ancien parlementaire avait transmis à ses proches a notamment été demandée. Il s'agit d'un château évalué à 750 000 euros dont sa fille et son ex-gendre sont aujourd'hui propriétaires. Pour eux, le procureur, François Schneider, a demandé respectivement une peine de 6 et 4 mois de prison avec sursis.
► Un reportage de Daniel Moine et Julien Lanchas
durée de la vidéo: 01 min 19
Le procès de Claude Pradille, ex-sénateur du Gard
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©France 3 Languedoc Roussillon
La défense plaide le règlement de comptes politique :
Je crois que si Pradille avait dénoncé ce qu’il savait, c’est une grande partie des élus de premiers plans qui partaient en détention
déclarait son avocat Jean-Pierre Cabanes, vendredi 7 octobre pendant le procès. Avocat de toujours de l’ancien parlementaire dénonce la prescription des faits.
Le tribunal correctionnel de Nîmes rendra son jugement le 21 octobre.