A l’Est de Rome, grands prédateurs et élevage coexistent. Le Parc des Abruzzes gère à la fois la préservation de la biodiversité et sa compatibilité avec les activités humaines. Une référence européenne qui repose sur une forte volonté politique et l’adhésion des populations locales.
Une zone montagneuse où vivent non seulement des ours, comme dans les Pyrénées, mais aussi des meutes de loup en totale liberté ! Préservation de la biodiversité, coexistence avec les activités humaines et économie touristique y sont chapeautés par une institution puissante, presque centenaire : le parc National des Abruzzes, qui a fait de l'ours son emblème.
Sous la tutelle du Parc National, l'enjeu n'est pas seulement de préserver la biodiversité et la présence des grands prédateurs, mais de permettre une véritable coexistence avec les activités humaines, dont l'élevage. En la matière, nos cousins transalpins font aujourd'hui figure de référence, moyennant des moyens de prévention et d'indemnisation conséquents.
Les Italiens ne se sont pas contentés de faire coexister grands prédateurs et pastoralisme, ils ont aussi fait de la vie sauvage un véritable outil de développement économique, dont l'ours est en quelque sorte la "tête de gondole".
De la préservation de la biodiversité, prédateurs inclus, à la coexistence avec le pastoralisme, en passant par le développement du tourisme, les Italiens sont parvenus à bâtir un modèle de référence mondiale. Pour autant, sa transposition dans les Pyrénées ne coule pas forcément de source, pour des raisons aussi bien culturelles que financières.
Reportages de Laurent Winsback et Pascal Dussol.