Il rêvait de "finir sa vie en paysan", cet agriculteur a dû tout arrêter au bout de 20 ans : "Je n'arrivais pas à en vivre"

Le secteur agricole traverse une crise profonde. Dans les Pyrénées-Orientales, un viticulteur a pris la difficile décision de se reconvertir, non par choix, mais parce qu’il ne pouvait plus vivre de son métier de paysan.

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Il a troqué le sécateur pour une visseuse. Michel Rodriguez, viticulteur pendant 20 ans, a cessé son activité pour se reconvertir dans la pose de panneaux photovoltaïques. Pourtant proche de la fin de sa carrière, il s’est lancé, il y a trois mois, dans un nouveau défi qui lui permet de mieux subvenir à ses besoins.

Je n’avais plus d’avenir dans le milieu agricole.

Michel Rodriguez, ancien viticulteur

Malgré sa reconversion, Michel Rodriguez entretient toujours la vigne familiale. © FTV

"Je pensais finir ma vie en paysan"

Cette nouvelle aventure professionnelle a commencé à germer dans son esprit lorsqu’il a été démarché par un installateur de panneaux solaires : "J’ai été séduit, je me suis lancé là-dedans. C’est l’avenir".

Âgé de 54 ans, il n’aurait jamais imaginé, plus jeune, devoir sacrifier son métier de cœur. Mais, pour payer les factures et assumer ses responsabilités familiales, il a fait le choix de se reconvertir. Une décision qui n'a pas été facile car la viticulture était dans ses gênes. Fils d’agriculteurs, ce sont ses parents qui lui ont légué la vigne qu’il a cultivée avec passion pendant plus de 20 ans.

Je suis fils d’agriculteurs, je suis passionné. J’aurais dû rester dans la vigne, mais je n’arrivais pas à en vivre.

Michel Rodriguez

Une situation alarmante

Malgré sa reconversion, Michel Rodriguez entretient toujours la vigne familiale. Cependant, cette activité ne lui rapporte plus aucun revenu depuis trois ans. Il lui reste huit hectares, qu’il envisage de vendre, sans grande conviction. "Mon revenu agricole est de zéro, et pourtant je continue de cotiser à la Mutualité sociale agricole, près de 3 000 euros par an", dénonce-t-il. 

Son cas n’est malheureusement pas isolé. La viticulture est en crise et, dans les Pyrénées-Orientales, 14 % du vignoble va disparaître dans le cadre du plan d’arrachage mis en place par l’État.

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