L'inconnue de l'hôpital psychiatrique de Thuir dans les Pyrénées-Orientales aurait de la famille à Reims, selon des témoignages reçus par la gendarmerie et la police aux frontières, après un appel à témoins, lancé en fin de semaine dernière. Pour les enquêteurs, l'affaire est bouclée.
La jeune femme, hospitalisée depuis fin janvier, affirme s'appeler Sarah Mastouri et être née en Algérie le 4 juillet 1984. Mais une femme domiciliée à Reims a appelé les enquêteurs pour dire qu'elle était sa mère, et d'autres membres de la famille ont appuyé ses dires en transmettant des photographies très ressemblantes de la malade, a précisé lundi la gendarmerie.
Selon ces témoins, son prénom ne serait pas "Sarah", elle ne serait pas née en Algérie, mais aurait une ascendance réunionnaise. De même, elle serait née au début des années 1980 et non pas en 1984.
La police aux frontières doit maintenant procéder à de nouvelles vérifications pour déterminer s'il s'agit de la malade de Thuir.
L'hôpital psychiatrique a tenté en vain depuis janvier de confirmer ses dires: elle assure avoir passé son bac scientifique à Perpignan, avant de poursuivre des études de sociologie à Lyon.
Contactés tour à tour, l'assurance maladie, le Pôle emploi, le ministère des Affaires étrangères, le consulat d'Algérie n'ont pas trouvé de trace de la jeune femme dans leurs archives.
La jeune femme explique s'être réveillée à l'hôpital de Perpignan fin juillet 2012, après avoir été victime d'une agression au cours de laquelle ses papiers d'identité ont été dérobés. Sans papiers et sans toit, elle aurait ensuite été hébergée dans plusieurs foyers avant d'être admise à l'hôpital de Thuir.