"Les voir mourir les unes après les autres, c’est terrible" : 75 millions d'euros d'aide pour les élevages décimés par la fièvre catarrhale

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Sa ferme est la seule à produire du mohair dans les Pyrénées-Orientales.
La maladie de la "langue bleue" a déjà coûté plus de 10 000 euros à l'éleveuse. ©France télévisions

La fièvre catarrhale ovine a frappé une ferme du Vallespir. Près de la moitié des chèvres angoras de Claire Voiry sont mortes. L'éleveuse voit son activité menacée. Elle produit du mohair, une laine rare utilisée pour fabriquer des vêtements. L’État annonce débloquer un fonds d’urgence.

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Depuis plusieurs mois, Claire Voiry vit un cauchemar. La fièvre catarrhale ovine a touché sa ferme du Vallespir. "Presque la moitié de mes chèvres sont mortes", dit-elle. Chaque matin, elle découvre une nouvelle perte. "Elles meurent sur nos terres, c’est très dur", ajoute-t-elle.

Une production en chute libre

Sa ferme est la seule à produire du mohair dans les Pyrénées-Orientales. Mais aujourd’hui, son avenir est incertain. La maladie a déjà coûté plus de 10 000 euros. Trente chèvres ont disparu. Marianne Voiry, la fondatrice de la ferme, est bouleversée. "Les voir mourir les unes après les autres, c’est terrible. J’ai parfois regretté que ma fille reprenne la ferme", confie-t-elle.

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Claire Voiry fabrique des vêtements en mohair. Chaque année, elle vend des bonnets, des pulls et des chaussettes. Mais avec la perte des chèvres, elle manque de matière première. "Je vends plus de 1 000 paires de chaussettes par an. Cette année, je vais devoir réduire la gamme", explique-t-elle.

Son chiffre d’affaires pourrait chuter de plus de 50 %. Une cagnotte a été ouverte il y a quelques jours. Plus de 1 700 euros ont déjà été récoltés.

Une aide d’urgence annoncée

L’État a débloqué un fonds d’urgence. "Une enveloppe de 75 millions d’euros a été mise en place", indique la préfecture des Pyrénées-Orientales. Cette aide concerne les élevages touchés entre juin et décembre 2024. "Les demandes doivent être déposées via la téléprocédure FranceAgriMer avant le 14 février 2025", précise la préfecture.

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"Il est fortement conseillé de consulter les Informations et la FAQ", poursuivent les autorités.

Cette aide permettra de compenser une partie des pertes, mais pour Claire Voiry, le combat est loin d’être terminé. La ferme du Vallespir reste suspendue à l’évolution de la situation.

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