23 maires engagés dans la rénovation urbaine demandent à l'Etat de leur faire "de nouveau confiance", dans une lettre à Emmanuel Macron, qui doit dévoiler ce mardi, des mesures pour améliorer la vie dans les quartiers défavorisés. Parmi eux, Jean-Marc Pujol, le maire de Perpignan.
Les 23 signataires réunis au sein du Club des maires de la rénovation urbaine (CMRU) partagent la vision d'un "décrochage des quartiers" exposée par l'ancien ministre Jean-Louis Borloo dans son rapport remis fin avril au gouvernement.
"Alors que les élus locaux ont le sentiment que l'Etat se méfie d'eux, ils redemandent unanimement que l'Etat et ses représentants leur fassent de nouveau confiance", écrivent-ils.
Ils soulignent notamment la nécessité que l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) retrouve "de la souplesse". Selon eux, "il faut en alléger la structure en mettant les financeurs autour de la table".
Lettre signée des maires de la rénovation urbaine à Emmanuel Macron - 16 mai 2018.
Le maire de Perpignan signataire de la lettre à Emmanuel Macron
"Les maires doivent garder la main sur la politique de proximité pour que demeure une plus grande souplesse en fonction des agglomérations. Ceci permettra de ne pas freiner la rénovation de quartiers prioritaires", font-ils valoir.
Enfin, l'emploi et l'éducation doivent, selon eux, "être parallèlement considérés comme une priorité, au même niveau que le renouvellement urbain".
Les signataires sont pour l'essentiel à la tête de villes moyennes (Arras, Calais, Epinal, Les Mureaux, Montfermeil, Pointe-à-Pitre, Perpignan, Trappes...).
Lancé en 2011, le CMRU réunit "près de 65 maires et membres d'EPCI" (Etablissements publics de coopération intercommunale) sous convention Anru.