C'est une information de nos confrères de l'Indépendant. Une jeune femme de 20 ans, enceinte de 8 mois et couverte de coups et blessures, a dû accoucher de son bébé mort, mercredi à la clinique Saint-Pierre de Perpignan. Son conjoint, écroué, doit être jugé en novembre prochain.
Une femme battue, voire torturée par son conjoint, c'est hélas monnaie courante. Mais le calvaire supporté par cette jeune Perpignanaise atteint un dégré supérieur dans l'horreur. En effet, enceinte de 8 mois, la jeune femme a dû subir un accouchement forcé de son foetus mort, après s'être présentée mercredi à la clinique Saint-Pierre de Perpignan en se plaignant de fortes contractions.
Le conjoint de la victime incarcéré pour violence aggravée
Dans un premier temps, la jeune femme aurait expliqué son état (hématomes, plaies et blessures pouvant correspondre à des coups par arme blanche) par une agression dimanche dernier au quartier Moulin-à-Vent de Perpignan. Mais l'enquête de la police et une intervention précédente, le 25 août dernier, au domicile du couple, a permis d'interpeller le conjoint de la victime, agé de 19 ans. Placé en garde à vue, lors de ses premières auditions, il a nié les faits. Toutefois, les nombreux témoignages recueillis auprès de l'entourage du jeune couple ont confirmé les soupçons de violences infligées depuis des mois sur la jeune femme enceinte.
De véritables actes de torture
L'examen médical a révélé de nombreuses et insoutenables blessures : des traces de coups, d'origines diverses, de lacération faite à l'aide d'un objet tranchant au niveau de la cuisse et de brûlures faites avec une cigarette. Au vu de ces cicatrices, la future maman a finalement admis le calvaire enduré. Le conjoint aurait, lui aussi, fini par avouer ses actes de violence réguliers. À l'issue de son audition, il a été déféré au parquet vendredi pour être présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.
Deuxième enquête sur la mort du foetus
Une deuxième procédure est ouverte pour rechercher les causes de la mort du foetus qui a été autopsié. Des examens plus approfondis doivent être effectués la semaine prochaine. Dans l'attente des résultats des expertises médicales, et de son procès prévu le 14 novembre, l'homme a été écroué.
