L'épidémie de Covid et ses restrictions de déplacement ont changé la donne pour les professionnels du tatouage. A Perpignan, le célèbre tatoueur Belly Button, privé de salons et de conventions internationales, a revu son calendrier.
Les tatoueurs ne subissent pas vraiment la crise Covid. Dans l'univers du tatouage, les puristes peuvent parfois attendre des années avant de s'offrir à la créativité des artistes sur peau.
A Perpignan, dans ce cabinet : du gel, des gants et des kilomètres de film plastique. Fabien n'est ni médecin, ni dentiste, mais le protocole sanitaire, ça le connaît. Il est tatoueur. Et le Covid n'a pas changé grand chose à son rituel méticuleux.
Ca reste un métier qui demande de l'hygiène et un protocole sanitaire. Nous sommes obligés d'observer toutes ces règles d'hygiène en permanence. Si ce n'est le masque, il n'y a pas grand chose de plus.
Ce qui a été bouleversé en revanche, c'est le calendrier de ce Perpignanais. En 18 ans de métier, il s'est taillé une sacrée réputation sur la scène internationale. Et en temps normal, pour être tatoué par Belly Button, il faut s'armer de patience.
Un client qui veut venir d'Italie ou d'Angleterre ou autre, maintenant c'est très compliqué.
"J'ai deux, trois ans d'attente et si je peux privilégier les Perpignanais, c'est avec grand plaisir. Je ne peux pas forcément le faire au quotidien, mais j'essaie..." conclut le tatoueur.
Elise fait partie de ces privilégiés. Finalement, elle n'aura attendu qu'un an pour concrétiser ce nouveau projet artistique. Même si c'est bien connu, quand on aime, on ne compte pas.
J'aurais pû attendre plus longtemps et faire plus de kilomètres, sans problème. C'est lui et personne d'autre !
Parce qu'au délà de l'oeuvre à fleur de peau, c'est avant tout la relation entre l'artiste et le modèle qui reste gravée dans les souvenirs.