Simone de Oliveira Alves, la jeune femme dont le dossier ressurgit, en pleine affaire des disparues de Perpignan, pour renforcer le soupçon sur Francisco Benitez, s'est elle-même volatilisée du jour au lendemain en 2004, dit une source proche des investigations actuelles.
L'avis de recherche de la jeune Brésilienne figure toujours avec des photos d'elle sur le site dédié de la Police nationale, parmi 55 autres.
"Après avoir récupéré à son domicile quelques effets vestimentaires et confié ses enfants à la garde d'un proche, cette personne disparaissait dans la soirée du 29 novembre 2004", dit son avis de recherche. Cela se passait à Nîmes, où Francisco Benitez était en poste à la Légion.
Francisco Benitez était alors déjà en couple depuis longtemps avec Marie-Josée et avait eu avec elle sa fille Allison. Comme Simone de Oliveira Alves, Marie-Josée et Allison ont mystérieusement disparu le 14 juillet et n'ont plus donné signe de vie depuis.
Selon son beau-frère, Mario, "la police n'a pas fait son travail", déclaré dans Le Parisien.
On ne sait pas précisément si Francisco avait rompu avec Marie-Josée en 2004 pour vivre avec Simone de Oliveira Alves. Celle-ci, décrite par son avis de recherche comme une femme "de type sud-américain, 1,75 m, corpulence mince, cheveux bruns longs ondulés avec des mèches blondes, ongles longs", fréquentait volontiers les milieux de la nuit dans lesquels on croisait aussi des légionnaires nîmois, dit un connaisseur du dossier.
Elle devait avoir une trentaine d'années, disent des témoins nîmois et sa famille, selon Libération.
Selon ces derniers, des proches s'étaient alarmés qu'elle laisse ses quatre enfants et avaient donné l'alerte.
Des similitudes troublantes entre les deux affaires
Comme pour Marie-Josée et Allison, Francisco Benitez n'avait pas instantanément signalé la disparition de 2004. Ensuite, interrogé par les policiers, il leur aurait expliqué que la disparue et lui s'étaient disputés, qu'elle avait pris ses affaires et qu'elle lui avait envoyé un texto pour lui signifier qu'elle ne reviendrait pas.
Une information judiciaire avait été ouverte. Cependant, même si l'avis de recherche reste actif, le dossier a tout l'air d'avoir doucement sombré dans l'oubli, à en croire l'apparente difficulté à le retrouver dans les archives mercredi.
Il a été exhumé grâce à un témoin qui a recommandé aux enquêteurs de s'intéresser à l'affaire de 2004, dit une source proche de l'enquête. Les policiers vont l'éplucher.
Pour autant, dit une source proche de l'enquête, la priorité reste bien de retrouver Marie-Josée et Allison Benitez.
Pour mémoire, le dernier signe de vie donné par Marie-Josée et Allison est un texto de la mère à l'une de ses filles, qui annonçait un départ pour Toulouse. Les enquêteurs signalent avec prudence que si le message a bien été expédié du portable de Marie-Josée, rien ne dit que c'est elle qui l'a écrit.
Des analyses en cours
En attendant l'autopsie du père d'Allison (même si le suicide ne semble faire aucun doute), la trentaine d'enquêteurs de la police judiciaire mobilisés travaille sur les téléphones et les ordinateurs.
Les analyses scientifiques de la voiture de Francisco Benitez n'ont rien donné, selon une source proche de l'enquête. Les policiers ne désespèrent pas de recevoir un témoignage déterminant, malgré l'échec jusqu'à présent des appels à témoins. Ils ont mis en place un numéro vert, le 0 800 35 83 35 pour recueillir toute nouvelle information susceptible de faire progresser l'enquête.