Plus de 180 stations de ski ont fermé leurs pistes depuis les années 70 en France, et quatre d'entre elles étaient situées dans les Pyrénées-Orientales. Parmi elle, Puigmal, fermée en 2023. De trop lourdes dettes et un enneigement insuffisant ont causé sa perte. Aujourd'hui, c'est une station fantôme.
C'était la plus haute station de ski des Pyrénées. 20 km de glisse sur 18 pistes, dont il ne reste aujourd'hui que des télésièges immobiles. La station Puigmal 2900 a fermé ses portes en novembre 2023. Malgré une offre à l'année, de lourdes dettes ont eu raison du domaine.
Un télésiège cassé en 2021 et un enneigement insuffisant en 2022 ont aggravé la situation de la station qui employait quatre salariés à plein temps et une trentaine de saisonniers chaque hiver. Elle avait obtenu trois mois, en octobre 2023, pour trouver 100 000 euros et espérer ouvrir pour la saison hivernale. Mais les financements pour permettre de faire fonctionner les remontées ne sont jamais arrivés. Aucun investisseur n'a répondu aux propositions de partenariat et aux appels aux collectivités.
Des infrastructures abandonnées
Puigmal est la quatrième station à s’éteindre dans les Pyrénées-Orientales, après Puyvalador en 2022, ainsi que celles du Col de Jau à Mosset et des Fourquets à Prats de Mollo, toutes deux fermées au début des années 2000. Restent aujourd'hui des infrastructures abandonnées, et une station fantôme... où seuls quelques randonneurs viennent s'aventurer.
Albert, un visiteur catalan, est l'un d'entre eux et avoue trouver le lieu assez "laid" dans cet état. "Ces beaux arbres au milieu de la montagne avec toute cette ferraille c'est dommage, regrette-t-il. Il faudrait trouver à ces infrastructures une autre utilité que le ski, ou changer de sport. On pourrait les utiliser pour le vélo de descente, peut-être que ça ne demanderait pas autant de matériel que le ski."
Une procédure judiciaire toujours en cours
Les six investisseurs de Puigmal 2900 avaient repris la station en 2021, sous la forme d'une délégation de service public, avec un projet de diversification des activités pour moins dépendre du climat. Leur ambition était de développer les activités dites de quatre saisons. Mais trois ans plus tard, plus d’un million d’euros a été englouti sans que le succès soit au rendez-vous.
Contactée, la mairie n'exclut pas de nouveaux projets à l'avenir sur le site, mais rien n'est encore défini. Une procédure judiciaire est toujours en cours, avec les anciens repreneurs.