Dans les douves du château, le troupeau va paître et ainsi assurer l’entretien des lieux de façon écologique. Une vision un brin insolite aujourd’hui, mais qui était tout à fait classique à une époque, comme le rappelle Jacqueline Maillé, administratrice de la forteresse.
"Ce n’est pas habituel au XXIe siècle, mais ça l’était au XVIe et au XVIIe siècle. A l’intérieur du monument on a déjà une laiterie, on a une étable, une boulangerie, trois écuries… Il y avait beaucoup d’animaux, beaucoup de bruits, beaucoup d’odeurs !"
Attirer les insectes
Les moutons ne vont pas juste servir à l’éco-pâturage. Ils sont aussi là pour la protection des chauves-souris qui vivent dans la forteresse : car sur les 12 espèces qui y vivent toute l’année, sept sont menacées. Les déjections des moutons vont attirer des insectes coprophages (qui se nourrissent de ces crottes), insectes qui vont à leur tour servir de nourriture aux chauves-souris.
Depuis 2017, diverses actions sont ainsi menées pour la préservation de la biodiversité du site, classé Natura 2000.