17 ans de réclusion pour Philippe Lalouel, petit braqueur devenu "détenu perpétuel"

Philippe Lalouel, un braqueur séropositif de 46 ans dont 26 passés en prison, a été condamné vendredi à 17 ans de réclusion supplémentairespar la cour d'assises d'appel de Montauban.

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L'avocat général avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l' encontre de Philippe Lalouel, soit la confirmation de la peine prononcée en première instance pour trois braquages de bureaux de poste et une tentative. Les jurés n'ont pas écouté les appels à la clémence des soutiens de l'accusé, qui, à l'énoncé du verdict, ont lancé à son adresse des "Courage Philippe!". "Je vous embrasse tous, mais ce n'est pas fini", s'est exclamé le condamné. "On me condamne à mort, mais on va entendre parler de moi!", a-t-il ajouté.
Philippe Lalouel a un lourd passé judiciaire. Il été condamné à de multiples reprises à un total de 93 années de détention même si ces peines ont été confondues. D'après son avocate, Me Delphine Boesel, il ne commencera à purger la peine prononcée vendredi qu'à partir de 2020.
Son comité de soutien compare son histoire à celle de Philippe El Shennawy, ancien braqueur surnommé "le détenu perpétuel", finalement remis en liberté le 24 janvier dernier, après 38 années passées en prison.
Philippe Lalouel a fait son entrée en prison à l'âge de 19 ans pour un premier braquage. A 21 ans, c'est en détention qu'il apprend qu'il est porteur du virus
du sida, bien avant que les trithérapies n'arrivent officiellement dans les prisons. Désespéré, il cherche à s'évader, commet une première prise d'otages, finit à l'isolement. Il ne sortira que pour deux cavales, en 1992 et 1994, ponctuées de nouveaux vols. En 2010, il bénéficie d'une libération conditionnelle  pour bonne conduite mais il ne tient que quatre mois avant de commettre trois vols à main armée - le pistolet n'était pas chargé, souligne sa défense - pour 45.000 euros de butin partagés avec un complice. Au quatrième vol tenté, il est repris, réincarcéré. Sa défense avait plaidé la clémence, arguant en particulier que cette libération conditionnelle avait été mal préparée.
 

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