En grève depuis mercredi 16 décembre, le conflit se durcit entre les salariés de la plate-forme de logistique Stef et la direction. A l’appel de l’intersyndicale FO et CGT, le personnel bloque toute entrée et sortie de camions sur le site de Montbartier dans le Tarn-et-Garonne.
Depuis mercredi 16 décembre, à l’appel de l’intersyndicale FO-CGT, les salariés de l’entreprise Stef sont en grève. Ils demandent des augmentations de salaire et une revalorisation de leur condition de travail. Depuis vendredi, le conflit se durcit, le personnel bloque toute entrée et sortie de camions dans l’attente de "réelles négociations avec la direction."
Située dans le Tarn-et-Garonne, cette société est prestataire des magasins Intermarché du Sud-Ouest de la France. L’entreprise est spécialisée dans la logistique de produits frais et surgelés qui sont ensuite distribués dans les centres commerciaux de l’enseigne. Selon le syndicat FO, ce matin "sur les 240 salariés en CDI, une centaine était mobilisée". Un piquet de grève est installé à l’entrée du site et le personnel bloque l’entrée dans l’attente de réelles négociations sur les salaires et conditions de travail.
Durcissement du conflit
Depuis la création de l’entreprise en 2014, les salariés n’ont "perçu aucune revalorisation salariale, explique Pascal Blanche, délégué syndical à Force Ouvrière (FO). Nous avons été reçus vendredi par la direction mais nous n’avons pas eu de proposition chiffrée, la direction propose de remettre les négociations à janvier mais nous voulons des réponses immédiates et sortir du conflit".
L’intersyndicale FO-CGT a relancé la direction ce matin et à cette heure les délégués attendent un rendez-vous avec la direction pour "entamer de réelles négociations sans attendre le mois de janvier".
Pénibilité du travail et revalorisation salariale
On nous propose un complément d’intéressement de 150 euros ce mois-ci, nous on veut une revalorisation salariale, la majorité des salariés ne dépasse pas les 1300 euros par mois.
Le tri est mécanisé, les salariés interviennent en début et fin de chaîne. Un personnel à majorité féminin qui manipule des produits lourds, "on a pas mal d’accidents du travail, ce sont des métiers pénibles en fin de chaîne il faut charger des palettes de produits dans les camions et pour les femmes la tâche est compliquée, très physique, une pénibilité qui n'est pas prise en compte."
Les salariés demandent la création de groupes de travail de manière à mieux gérer cette pénibilité, une qualification des métiers et une revalorisation salariale de 400 euros brut par mois, primes comprises.
Des salariés déterminés selon Pascal Blanche, le blocage de l’entreprise pourrait se poursuivre, la grève devrait être reconduite si d’ici demain la direction ne fait aucune proposition concrète. Dans un communiqué ce soir cette dernière explique : "Si nous respectons scrupuleusement le droit de grève, nous ne pouvons accepter un blocage illégal du site, et ce, alors que la direction a, dès le début du conflit, initié des discussions avec les représentants du personnel et fait des propositions qui apportent des réponses concrètes aux demandes qui ont été formulées".