Margot, adolescente de 14 ans était fauchée par un train en gare d'Albias l'année dernière. Un an après une marche blanche a été organisé pour commémorer le drame et alerter sur les failles de sécurité des passages à niveaux
Des centaines de personnes ont procédé à une marche blanche à Albias dans le Tarn-et-Garonne ce dimanche 19 janvier. Un an après le drame qui a coûté la vie à la jeune Margot, 14 ans, fauchée par un train dans la gare de cette commune.
Sécuriser les passages à niveaux
C'est un drame qui a fauché une vie et détruit une famille. Il y a un an la jeune fille de 14 ans, accompagnée de deux amies descend du train en gare d'Albias. Elle suit les autres voyageurs en traversant la voie ferrée en direction de la gare, empruntant les passages piétons prévus à cet effet. En queue de cortège, elle est mortellement percutée par un train à 154 km/h. « Elle n’avait pas de téléphone en main ou d'écouteur, ceci a été établi par une caméra de vidéo surveillance », a rappelé pendant l'hommage Marie Roquette, tante de Margaux.
Aujourd'hui les parents de Margot souhaitent se faire entendre et alerter sur les dangers de ces passages pour piétons dans les haltes ferroviaires, au nombre de 800 en France. « On veut faire ressortir tout ça, qu’il y a des risques dans ces zones-là. On a envie de se battre », souffle Jérémie Roquette, le père de Margot à notre équipe.
La famille milite à présent pour que les passages soient améliorés, et qu'il faille « plus qu'un signal lumineux rouge » pour alerter du passage d'un train. « Quand le gendarme m'a expliqué la situation j'ai baissé les bras et je me suis dit : il y en aura d'autres », observe-t-il.
300 personnes
Amis, familles, proches et représentants politiques ont marché en soutient à la famille de Margot de la mairie jusqu'à la gare d'Albias. Environs trois cents personnes se sont mobilisées dans l'émotion et le silence.
Lors d'une prise de parole, la tante de Margot a rappelé que l'adolescente « n'était pas une écervelée comme certains commentaires sur les réseaux sociaux ont pu le laisser entendre ». Malgré une enquête classée sans suite, la famille poursuit son combat pour la sécurisation des passages piétons dans les gares.
Le recueillement s’est conclu à la gare d'Albias, à deux pas du drame, par un lâché de ballons.
