Le Medef du Tarn doit élire son nouveau président. Une jeune chef d'entreprise de Mazamet, Julie Rouanet, veut participer au scrutin. Mais l'équipe sortante refuse de valider sa candidature. L'affaire risque de finir devant la justice.
L'assemblée générale du Medef tarnais doit se tenir le 13 décembre prochain. Le syndicat patronal va élire ses adminstrateurs. Une fois élus ces derniers désigneront leur nouveau président. Un seul candidat est officiellement en piste. Christophe Chabert est membre de l'équipe sortante et il souhaite prendre la succession de Daniel Eclache. A priori, le scrutin est sans suspens. Les candidatures sont closes. L'unique compétiteur est assuré de rafler le siège de "patron des patrons" tarnais.
Cette belle organisation est, cependant, perturbée par une candidate "virtuelle". Julie Rouannet a informé le président sortant de sa candidature. Lors des Universités d'été du Medef, les 29 et 30 août dernier, la jeune chef d'entreprise a indiqué au président sortant ses intentions. Julie Rouanet souhaite incarner "un rassemblement et construire le Medef du Tarn car, avec 35 adhérents, on ne pas dire reconstruire".
Julie Rouanet affirme être à jour de cotisation. La jeune chef d'entreprise déclare disposer d'un reçu fiscal attestant de son adhésion au Medef 81. Mais le président encore en exercice refuserait d'encaisser le chèque en question, ce qui empêcherait la candidature de Julie Rouanet. Face à cette fin de non-recevoir, un huissier a été mandaté. Julie Rouanet souhaite avoir accès à des documents : règlement intérieur, liste des adhérents et des administrateurs.
Moins d'un mois avant le vote, Julie Rouanet estime ne pas pouvoir mener campagne. La jeune chef d'entreprise déplore cette situation et regrette "que tout cela ne donne pas une image très positive".
Contacté par France 3 Occitanie, Daniel Eclache déclare qu'il "matériellement impossible de vous éclairer ". Le président sortant du Medef 81estime que "le délai de réponse n'est pas raisonnable pour un chef d'entreprise qui a d'autres obligations toutes aussi importantes". En attendant les éclaircissements de Daniel Eclache, le calendrier avance et Julie Rouanet a pris un avocat.
Dans son entourage, on n'exclut pas un référé devant le Tribunal d'Instance d'Albi.