Des parents de l'école Camille Claudel ont perturbé lundi soir le conseil municipal d'Albi. Ils protestent contre la décision de la mairie de vouloir fermer ce groupe scolaire.
Moment de tension lundi soir au conseil municipal d'Albi : des parents d'élèves de l'école Camille Claudel se sont invités dans les débats. Ils ont manifesté leur mécontentement parmi les élus municipaux. Ils protestent contre la décision de la mairie d'Albi de fermer, en 2019, ce groupe scolaire (qui est aussi la plus ancienne école de la ville) situé dans les locaux de l'ancienne école normale, appartenant au Conseil départemental.Pour bien se faire entendre, les parents d'élèves sont venus au conseil municipal avec des banderoles, scandant des slogans. Ils avaient également avec eux des fumigènes :
Il y a eu de la bousculade entre les manifestants et la police municipale qui est intervenue dans la salle du conseil. La maire divers droite d'Albi Stéphanie Guiraud-Chaumeil a été contrainte de suspendre la séance pendant plusieurs minutes en raison de la présence du fumigène, qui avait déclenché l'alarme de la mairie.Conseil municipal quelque peu agité ce soir à Albi .
— BACOU Julien (@BacouJulien) 9 avril 2018
Le gauchisme est une maladie grave.#Albi #Tarn pic.twitter.com/BG5oXm2AKt
Les travaux des élus ont repris ensuite, dans le vacarme, mais la maire a réussi à faire voter la délibération qui portait sur "la fermeture de l'école Camille Claudel à la rentrée 2019-2020 et la restitution des locaux au Conseil départemental".
Conseil municipal d' Albi perturbé depuis demi heure .
— BACOU Julien (@BacouJulien) 9 avril 2018
Ça bouscule les élus , les policiers municipaux et Madame le maire refuse de faire evacuer la salle.
Comme elle me l'avait dit sur l'armement de la police , en effet : Albi n'est decidement pas Beziers.#Albi #Tarn pic.twitter.com/EHD35hudrV
En 2017, la mairie d'Albi a annoncé la fermeture de l'école Camille Claudel, située dans le quartier Castelviel et qui compte 5 classes et 135 enfants. Les parents d'élèves s'opposent à cette décision qui équivaudrait, selon eux, à la création d'un "désert scolaire" dans un quartier enclavé. Une pétition en ligne, lancée en mai 2017, a été signée par un peu plus de 840 personnes et, selon les parents d'élèves, plusieurs milliers de signatures physiques.
Stéphanie Guiraud-Chaumeil : "Des parents d'élèves et des fauteurs de trouble organisé"
La maire d'Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, a indiqué à France 3 que selon elle ces événements ont été provoqués "par des parents d'élèves de Camille-Claudel mais aussi des fauteurs de troubles organisé, que nous connaissons bien". "Je ne peux pas croire, a-t-elle ajouté, que des parents d'élèves puissent avoir des comportements aussi graves".La maire DVD d'Albi assume d'avoir laissé les débats du conseil municipal se poursuivre dans ces conditions : "On a décidé de laisser le maximum de chances au débat".
Du côté de l'opposition, l'élu socialiste Fabien Lacoste a vu lui parmi les manifestants "des pères et des mères de famille, qui n'ont pas d'intérêts personnels et qui protestent contre moins de bien commun, moins de service public". "La maire n'a pas su gérer ce dossier et pas faire la police durant le conseil municipal". Quant au fond du dossier, "si on peut entendre qu'il peut y avoir une logique d'adaptation des locaux des écoles, ce que veut la municipalité ce sont des groupes scolaires plus grands, qui coûtent moins cher en structures. C'est une logique libérale".