"On est sur une perversité, une prédation" : l'autre facette de Tony Peillon, arnaqueur multirécidiviste, jugé pour viols et agression sexuelle

Le procès de Tony Peillon, escroc multirécidiviste, s'est ouvert ce vendredi 24 janvier 2025 devant la cour criminelle du Tarn. Cinq femmes l'accusent de viols et une autre d'agression sexuelle. La première journée d'audience a été consacrée à la personnalité de l'accusé.

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Il s'est inventé plusieurs vies, imaginant faux noms et scénarios pour monter des escroqueries. Mais ce vendredi 24 janvier 2025, la justice examine une autre facette de Tony Peillon, aujourd'hui âgé de 29 ans. L'arnaqueur est accusé de viols ou d'agression sexuelle par six femmes. Des faits qui auraient été commis entre fin 2015 et début 2021 à Albi, Narbonne et Rennes. L'escroc nie en bloc. Mais au premier jour de son procès, c'est un portrait peu flatteur qui a été dressé.

"On est sur une perversité, une prédation"

Narcissique, égocentrique, très malin, peu empathique... Voici quelques-uns des termes employés par l'expert psychiatrique pour décrire Tony Peillon, ce vendredi 24 janvier 2025, devant la cour criminelle du Tarn. L'homme aux multiples visages, aux multiples identités, a une personnalité marquée par une mauvaise image de lui-même, selon l'expert. Mais ce n'est pas le seul élément troublant de l'examen de personnalité de l'accusé.

"Il a été rajouté une autre dimension, vous l'avez entendu, qui est celle de la prédation, relève Eric Soulans, avocat d'une des parties civiles. Donc, on est sur une perversité, une prédation, dans la mesure où on tire jouissance de ce que l'on fait endurer finalement aux victimes. Et on en retire une satisfaction personnelle. Ça, c'est encore une autre facette de l'intéressé."

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Mais qui est vraiment Tony Peillon ? C'est ce que va tenter de déterminer la cour criminelle du Tarn lors des quatre jours d'audience.

Abandonné bébé, il n'a jamais pu connaître l'enfant qu'il a eu

Tony Peillon a été abandonné bébé en Thaïlande, puis adopté à l'âge de trois ans par un couple français. Il grandit sereinement à Albi. Mais tout bascule à la suite d'une rupture sentimentale juste avant son baccalauréat. Me Baptiste Bourqueney évoque "un profil particulier et fragilisé sur un certain nombre de points".

"De par son enfance, c'est ce qu'on a pu déjà un petit peu évoquer et qu'on va continuer à évoquer. De par son contexte d'adoption et de par certains éléments qu'il a pu avoir aussi, notamment sur la fin de sa scolarité. Et, ce qu'on peut considérer être l'élément déclencheur de son parcours délinquantiel jusqu'ici, est, effectivement, la relation qu'il a pu avoir avec cette personne qui était sa compagne en terminale et l'enfant qu'il n'a jamais pu connaître."

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Un homme fragile, malheureux, rejeté par ses parents, c'est ainsi qu'il se présente à Tamara, l'une des femmes qui accuse Tony Peillon de l'avoir violée. La première victime présumée a témoigné ce vendredi 24 janvier 2025 après-midi. D'autres femmes se succéderont à la barre à la reprise du procès, lundi. Le verdict est attendu mercredi 29 janvier. Tony Peillon encourt jusqu'à quinze ans de réclusion criminelle.

(Propos recueillis à Albi par Miryam Brisse et Hélène Jacques)

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