Des restes humains ont été retrouvés dans un fût d'acide à Saint Benoît de Carmaux. Très certainement les dernières traces d'un malfrat disparu en juin 2016 à Marseille. L'une de ses anciennes relations, Yves Costamagno, aurait ainsi réglé un vieux contentieux.
Une dizaine d'enquêteurs spécialisés en blouse blanche s'activent. Un maître-chien et son malinois quadrillent la propriété. Une odeur pestilentielle entoure encore la petite maison de Saint-Benoît de Carmaux. Elle provient d'un fût d'acide que les policiers ont vidé dans la cour pour en filtrer le contenu. A l'intérieur, des vêtements et des restes humains actuellement en cours d'analyse.
Les quelques personnes qui ont échangé avec lui décrivent un sexagénaire taciturne, quelquefois un peu alcoolisé en fin de journée mais qui ne leur causait aucun problème. A Saint-Benoit de Carmaux, Yves Costamagno menait une vie discrète. Sa petite maison n'était guère entretenue, entourée de peaux d'animaux morts et d'amas de ferrailles mais aucun voisin n'imaginait que "le marseillais" était... une ancienne figure du milieu ! Yves Costamagno avait même permis à un homme en grandes difficultés, Marc Deville, d'installer une caravane dans son jardin. En échange il lui avait demandé de surveiller la maison lorsqu'il était absent.
Un ancien malfrat sous surveillance
Yves Costamagno est mort mercredi, sans doute d'une hémorragie cérébrale. C'est Marc Deville qui a alerté la police. Quelques heures après, il a vu arriver un grand nombre de policiers, le procureur d'Albi Claude Derens et plusieurs enquêteurs spécialisés. En fait, depuis plusieurs mois, Yves Costamagno était discrètement surveillé par la Police Judiciaire. Les spécialistes du grand banditisme le soupçonnant d'avoir contribué à la disparition d'un autre malfrat marseillais.
Très vite hier, les enquêteurs se sont donc intéressés au contenu d'un fût apparemment rempli d'acide et de matières grasses. Connaissant bien les méthodes en vigueur il y a quelques décennies à Marseille, ils ont filtré le contenu pour le confier aux laboratoires spécialisés de la Police Judiciaire. Les analyses ne sont pas encore terminées, mais les enquêteurs sont convaincus d'avoir retrouvé les dernières traces de leur disparu.