Le matériel volé dans la nuit de dimanche à lundi dans cinq centre de secours du Tarn pourrait servir à un "méfait de grande envergure" selon la gendarmerie.
Des voleurs ont fait le tour de cinq centres de pompiers du Tarn dans la nuit de dimanche à lundi, dérobant du matériel de désincarcération des
victimes de la route à des fins criminelles.
"C'est tout à fait exceptionnel, un tel vol de matériel professionnel, cela fait penser à une équipe préparant un méfait de grande envergure" a indiqué le responsable de la communication du groupement de gendarmerie du Tarn, le lieutenant-colonel Didier Laurens, soulignant la puissance "des deux écarteurs hydrauliques volés à Rabastens et Salvagnac".
Ces matériels servent à libérer les passagers prisonniers d'une voiture accidentée, mais peuvent tout aussi bien écarter des barreaux, soulever un rideau de fer, voire éventrer un distributeur de billets de banque, estime-t-on du côté des gendarmes comme des pompiers.
"Ils préparent une action forcément à plusieurs, car ces écarteurs doivent être raccordés à des compresseurs pour actionner leur vérin hydraulique. De plus, ils en ont volé deux", estime l'officier de gendarmerie.
EN VIDEO : le reportage d'Aziza Poittevin et Christian Bestard
Du côté des pompiers, un responsable qui a requis l'anonymat précise: "il s'agit de vérins hydrauliques que l'on porte sur le dos alimentés par une centrale électrique, une batterie. Chacun est associé à deux châssis, l'un avec une cisaille et l'autre avec trois vérins écarteurs de différentes dimensions. On peut s'en servir immédiatement".
De même source, on ajoute que "des tenues, des éclairages de casques, des vestes ont aussi été volés" avant de conclure: "Ils doivent préparer un gros coup". Les voleurs ont visité en quelques heures cinq centres de secours du nord-ouest du département, dans un rayon de 20 km autour de Gaillac. En dehors de Rabastens et Salvagnac, ils n'ont dérobé que des fonds de caisse et des confiseries, selon les gendarmes.
Le vol des écarteurs a suscité un message d'alerte des gendarmes vers les départements limitrophes. Ce méfait prive aussi deux centres de secours d'un matériel capital pour sauver des automobilistes accidentés soulignent gendarmes et pompiers du Tarn. L'enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Gaillac.