Les victimes de l'attentat de l'école Ohr-Torah (ex-Ozar-Hatorah) n'ont toujours pas touché un euro du Fonds de garantie pour le préjudice subi. Les propositions qui leur ont été faites sont "dérisoires", selon leur avocat toulousain.
Plus de trois ans après les attentats perpétrés à Toulouse et Montauban par Mohamed Merah, certaines victimes du terroriste n'ont toujours pas été indemnisées, notamment celles de l'école juive, comme l'a indiqué à France 3 Midi-Pyrénées leur avocat Maître Simon Cohen, confirmant une information du Figaro.
"On ne peut pas traiter ce dossier comme un accident de la circulation".
Maître Simon Cohen
C'est donc le cas d'Eva Sandler, qui perdu son mari et deux fils, de la famille Monsonégo, qui a perdu un enfant, et des autres victimes de l'attentat du 19 mars 2012 dans l'école juive de Toulouse : blessés, témoins, ils n'ont pas touché un euro.
Pour maître Simon Cohen, qui les défend, "les indemnités proposées par le Fonds de Garantie sont dérisoires, largement insuffisantes au vu du préjudice qu'ils ont subi. On peut pas traiter ce dossier comme un accident de la circulation. On n'acceptera pas l'aumône".
L'avocat dénonce donc l'écart entre les promesses politiques, celles de Nicolas Sarkozy président de la République au moment des faits, celles de son successeur François Hollande, et la réalité : des propositions d'indemnisation indécentes, sans rapport avec le traumatisme causé par les attentats, la perte d'un ou de plusieurs proches et que les victimes ont été obligées de refuser.