Un proche des trois militantes kurdes assassinées le 9 janvier à Paris a été mis en examen lundi pour assassinat. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.
"L'individu est susceptible d'être le ou l'un des auteurs des faits", a précisé François Molins, le procureur de Paris lors d'une conférence de presse.
Il a été mis en examen pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste", a-t-il ajouté.
Le parquet a requis son placement en détention provisoire, a précisé le procureur. Il reviendra à un juge des libertés et de la détention d'en décider.
Ce suspect est un Kurde de 30 ans né en Turquie, habitant La Courneuve (Seine-saint-Denis), membre de l'entourage "proche" des victimes, selon une source proche du dossier. Il avait été interpellé jeudi, ainsi qu'un de ses compatriotes qui a été relâché, dans une opération menée conjointement par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle parisienne.
Le suspect, qui servait parfois de chauffeur pour l'une des victimes, avait déjà été entendu par les enquêteurs avant son placement en garde à vue jeudi. Des contradictions ont été relevées par les enquêteurs dans le récit de son emploi du temps le jour des meurtres, grâce notamment à plusieurs témoignages et aux images de la vidéo-surveillance.
Les trois militantes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez. liées au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie), avaient été tuées par balles dans les locaux d'une association de leur communauté dans le nord-est parisien, tout près de la gare du Nord, où leurs corps ont été trouvés dans la nuit du 9 au 10 janvier.