Scandale de la viande de cheval : hommages collatéraux

De la viande chevaline dans des plats cuisinés : il n’en fallait pas plus pour chambouler les repères des consommateurs. A l’heure des cinquante ans du salon de l’agriculture, ils oscillent entre souvenirs et redécouverte du savoir faire français…

C’est un scandale d’une ampleur inattendue, qui survient quelques années après l’instauration des grands préceptes de traçabilité (qui ont suivi l’affaire de la vache folle) : 750 tonnes de viande de cheval ont été disséminée dans des plats cuisinés au bœuf, vendus dans 13 pays européens.  Ces dernières semaines, la confiance des consommateurs européens a été mise à rude épreuve.
Reportage de France 3 Centre :

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L’un des effets inattendus de ces révélations a concerné la consommation française en matière de viande de cheval. Par effet, sans doute, de curiosité, les acheteurs ont été plus nombreux dans les boucheries chevalines. Un épiphénomène, certainement, car dans la réalité, cette filière a sérieusement décliné ces dernières décennies. Si en 1970 chaque Français consommait encore 1,68 kilos de viande chevaline, on est descendu aujourd’hui à quelques 340 grammes. La viande de cheval représente 0,4% de la consommation de viande. Il reste aujourd’hui quelques 180 boucheries spécialisées, principalement dans le Nord-Pas-de Calais, en région parisienne et dans le sud-est. La clientèle est surtout âgée. Ces dernières semaines les artisans ont toutefois vu surgir d’autres consommateurs qui avaient presque oublié l’existence de la viande de cheval, et qui ont voulu la redécouvrir.
Reportage de France 3 Nord-Pas-de-Calais :
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Moins anecdotique, surtout si d’autres scandales voient le jour : la confiance des consommateurs est ébranlée. Que penser, aujourd’hui, des produits transformés, si autant d’enseignes sont capables d’écouler à leur insu une viande à l’origine et à la qualité douteuse ? Spontanément, et malgré le contexte de crise qui resserre le budget des Français, ceux-ci ont pris deux directions : la filière bio et le commerce et la production de proximité.
Reportage de France 3 Bourgogne :
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Voilà de quoi réchauffer le cœur de nos éleveurs et artisans qui pâtissent depuis longtemps de l’emprise de la grande distribution et de la pression économique des importations en masse. Nul doute que ce sujet occupera beaucoup de conversations dans les allées du Salon de l’Agriculture…

 

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