Jugée au tribunal de Nanterre ce jeudi pour "faux, usage de faux et inscription indue sur une liste électorale" à Colombes dans les Hauts-de-Seine, l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade a nié toute volonté de tromperie et dénoncé une affaire "politique". Le jugement sera rendu le 28 mars
La justice soupçonne la vice-présidente de l'UDI de Jean-Louis Borloo, 36 ans, d'avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir conserver son inscription sur la liste électorale. D'abord en décembre 2009 lorsqu'elle a fourni l'adresse de sa permanence. Puis deux ans plus tard quand, après avoir été radiée d'office de cette liste, elle a tenté de se faire réinscrire en déclarant avoir emménagé dans un appartement de la ville.
Le représentant du ministère public, Philippe Bourion a réclamé 5.000 euros d'amende à l'encontre de la prévenue estimant qu'elle a déclaré des "domiciles inexacts", alors que "son seul domicile stable et réel" de l'époque était l'appartement qu'elle occupait à Paris, dans le XVIIIe arrondissement.
Ramla Yade encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement pour le volet "faux" et jusqu'à un an de prison pour l'infraction au code électoral ainsi qu'une peine d'inéligibilité.
Décision le 28 mars.