L’association 40 millions d'automobilistes publie les résultats de son étude sur les radars "pièges". L’Ile-de-France est loin d’être épargnée par les boitiers installés en descente, cachés, situés après le danger ou à un endroit où la vitesse est momentanément abaissée.
Paris détient les 7 premiers radars pièges se trouvant aux feux tricolores. Avec 105 flashs par jour, le radar situé boulevard de la Chapelle arrive en tête de ces radars les plus actifs.
De nombreux franciliens ont témoigné pour cette étude comme Daniel qui peste contre la « machine à sous » qui mitraille au-dessus de 50 km/h dans une descente à Versailles (Yvelines) sur une route à 4 voies équipée d’un terre-plein central. Pour Medhi, sa bête noire est l’appareil « planté derrière un gros arbre » sur les quais de Seine de Boulogne (Hauts-de-Seine).
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Au total 67000 automobilistes ont contribué à l’étude « raconte moi ton radar ». Le but pour l’association ? Travailler main dans la main avec le ministère de l’Intérieur pour relever les situations « piégeuses ». 40 millions d’automobilistes propose sept mesures pour permettre "meilleure acceptation du système".
Une demande loin d'être entendue par les autorités. Invité ce matin à RTL, Manuel Valls a a déclaré: "il y a 66% de morts en moins à proximité des radars, donc je ne faiblirai pas, je ne baisserai pas la garde. On peut s'adresser à la commission nationale de sécurité routière si on estime qu'il y a un abus. Je regarderai avec intérêt les propositions qui aujourd'hui sont faites, mais nous ne pouvons pas baisser la garde". "Les radars sauvent des vies. S'il y a ici ou là un radar qui serait inutile, pourquoi pas, mais attention à ce débat", a ajouté le ministre. "Je me suis fixé pour les années qui viennent de passer de 4.000 à 2.000 morts d'ici à 2020, grâce notamment à la limitation de la vitesse".
>> Voir le reportage de Valentine Ponsy et Jean-Yves Blanc